Définitivement qualifiée pour la Coupe du monde (Qatar 2022), l’équipe du Cameroun nourrit de grandes ambitions. Malgré un groupe qu’ils partagent avec le Brésil, la Suisse et la Serbie, le sélectionneur des Lions indomptables, Rigobert Song ne vise rien d’autre que les demi-finales.
De notre correspondant au Cameroun
Le Cameroun va disputer sa huitième Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre). Pour le sélectionneur des Lions indomptables, l’ambition est claire : battre le record de la Génération 1990 qui avait atteint les quarts de finale de l’édition italienne. «Notre objectif, c’est d’atteindre au moins les demi-finales», a clamé Rigobert Song dans un entretien publié ce mardi 17 mai dans Corner, le magazine de la Fécafoot. Si l’ambition est élevée, le manager de l’équipe camerounais lui, y croit dur comme fer. «Impossible n’est pas camerounais», a-t-il martelé.
Pour réaliser cet exploit et devenir la première nation africaine à disputer une demi-finale d’un Mondial, le Cameroun devra au préalable passer le premier tour. Les quintuples champions d’Afrique sont logés dans le groupe G avec le Brésil, la Suisse et la Serbie. Trois adversaires redoutables certes, mais qui ne semblent pas inquiéter le sélectionneur des Lions indomptables.
«C’est un groupe très relevé», admet Rigobert Song. Le Brésil, dit-il, n’est pas seulement la première nation au classement FIFA. C’est aussi le pays qui a le plus remporté de titres en Coupe du monde (5) et un incroyable vivier de talents. La Suisse elle, a impressionné le monde lors de l’Euro 2021 en éliminant l’équipe de France grâce à un groupe qui est un savant mélange de joueurs expérimentés et de jeunes loups aux dents bien longues comme le Camerounais d’origine, Breel Embolo. «La Serbie est aussi redoutable», ajoute l’ancien défenseur de Galatasaray.
«Mais le Cameroun reste le Cameroun, s'empresse-t-il d'ajouter. Et nous sommes déterminés à démontrer qu’on ne se qualifie pas pour la 8ème fois à une phase finale de Coupe du monde par hasard. Et puis, on connaît assez bien certains de nos adversaires, notamment le Brésil que le Cameroun a déjà battu par le passé.»
Rigobert Song est au four et au moulin pour constituer la meilleure équipe possible. L’entraîneur a déjà réussi à convaincre plusieurs binationaux habitués des équipes jeunes de France. Il s’agit entre autres d’Olivier Ntcham (Swansea), Georges Kévin Nkoudou (Besiktas), Enzo Ebosse (SCO Angers), Olivier Kemen (Kayserispor) ou encore Christopher Wooh (RC Lens)... D’autres binationaux au talent reconnu sont dans le viseur du sélectionneur. «Nous sommes par exemple en discussions avec le jeune attaquant de Reims Hugo Ekitike. Ça se passe plutôt bien», salue le technicien de 45 ans.
En attendant de pouvoir récupérer le maximum de binationaux possibles, Song peaufine déjà son programme de préparation. Même si certains obstacles pointent à l’horizon. «Il faut reconnaître, regrette-t-il, que le calendrier international est serré et ne va pas beaucoup nous aider. Certains championnats européens s’arrêtent en mai, d’autres en juin ; il y a les éliminatoires de la CAN 2023, ensuite il faudra trouver des matchs de préparation avec des Sparring-partners qui correspondent aux qualités de nos adversaires. Mais nous allons mettre sur pied un bon programme de préparation.»
Song et son staff souhaitent améliorer le projet de jeu collectif de l’équipe. «Il s’agit par exemple, confie-t-il, de rendre les transmissions plus rapides ou de resserrer les lignes lors des phases défensives. Nous avons des joueurs capables d’adhérer à ce projet. Mais nous avons besoin d’avoir des doublures à certains postes, notamment les attaquants de couloir percutants.»
Kigoum WANDJI