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CAN 2021-bilan : Ce que l’organisation a coûté au Cameroun

Entre emprunts bancaires et fonds propres, le gouvernement camerounais aura cassé sa tirelire pour accueillir la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations qui s’est tenue du 9 janvier au 6 février dernier.

Cérémonie de clôture de la CAN 2021 au Cameroun
La cérémonie de clôture de la CAN à Olembe

Organiser une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football coûte cher. Très cher même. Et pour le Cameroun, hôte de la 33ème édition qui s’est achevée le 6 février dernier par le sacre historique du Sénégal, la facture comporte plusieurs zéros. De sources bien renseignées, le pays des Lions Indomptables a investi plus de 700 milliards de francs CFA (près d’1,1 million d’euro) pour l’organisation de ce tournoi. Cet argent qui provient prioritairement des emprunts bancaires a en effet servi à financer non seulement la construction et la rénovation des infrastructures sportives et hôtelières retenues pour la compétition, mais aussi le déploiement du Comité local d’organisation (Cocan).

Plus de 680 milliards pour les stades et hôtels

Parmi les infrastructures qui ont le plus nécessité des financements dans cette CAN figure en tête le Complexe Sportif d’Olembé. Initialement évalué à 163 milliards de francs CFA dont 138 milliards obtenus à travers deux accords de crédit signés en août 2016 avec la banque italienne, Intesa Sanpaolo, le projet a finalement coûté plus de 215 milliards de francs. Face aux multiples retards accusés sur le chantier, l’Etat avait en effet dû recourir au milieu de l’année 2021, à la Standard Chartered Bank pour un financement supplémentaire de 55 milliards de FCFA.

A Douala, les investissements ont été concentrés sur plusieurs infrastructures sportives. D’abord, le Complexe flambant neuf de Japoma. Le joyau constitué entre autres d’un stade de compétition de 50000 places a coûté 140 milliards FCFA. Il a été financé à hauteur de 116 milliards par un accord signé avec Eximbank-Turk et 24 milliards par un prêt auprès de la banque gabonaise BGFI.

Les autres investissements ont aidé à la construction et/ou rénovation du stade de la Réunification, de celui de Mbappé Leppé, l’Annexe du gymnase multisport et le stade de Bonamoussadi qui ont constitué un même lot avec les stades de Bandjoun et de Mbouda dans la région de l’Ouest. Montant de l’enveloppe dépensée : 60 milliards de FCFA, financés par le Canada.

A Garoua, le financement des infrastructures a été partagé en deux poches de dépense. La première, d’une valeur de 26 milliards était consacré à la construction de quatre terrains d’entrainement dont ceux du complexe de Coton Sport, de Poumpouré, de Raeré et du Cenajes; la réhabilitation de l’hôtel Benoue et la construction d’un hôtel 4 étoiles. La seconde enveloppe a permis de financer la réhabilitation du stade Roumde Adjia (30 000 places), la construction de son stade annexe, ainsi qu’un hôtel quatre étoiles pour un montant de 40 milliards de FCFA financés par un crédit contracté auprès de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (Bmce Bank).

13 milliards pour l’organisation matérielle

Ce n’est pas tout. Courant 2018, le gouvernement a levé 200 milliards en guise d’emprunt obligataire toujours dans l’optique de la préparation de la CAN initialement prévue en 2019. Selon la note d’information qui a accompagné cette opération de levée de fonds, une enveloppe globale de 36 milliards de FCFA devait être affectée au financement des travaux finaux du Complexe sportif d’Olembé, de ses stades annexes et ses voies d’accès ainsi que 26 milliards pour le Complexe de Japoma, ses annexes et ses voies d’accès. Le stade de la Réunification de Douala devait recevoir une dotation de 8 milliards de francs CFA pour des travaux de réhabilitation. A Garoua, une somme de 20 milliards de francs CFA devait être investie, dont 8 milliards pour la réhabilitation du stade Roumde Adjia et ses voies d’accès, contre 12 milliards de francs CFA pour la réhabilitation de quatre stades d’entraînement.

Dans la région de l’Ouest, 17 milliards de FCFA devaient être investis dans la construction d’un stade annexe et la réhabilitation de quatre autres stades d’entraînement dans les villes de Mbouda, Bafoussam et Bandjoun. A côté de toutes ces dépenses, il faut ajouter les 13 milliards de budget arrêtés pour l’organisation matérielle de la compétition. Cette enveloppe a été répartie entre 14 ministères et autres administrations publiques impliqués au sein du Comité local (Cocan).

Kigoum WANDJI

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