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CAN 2021 : les cartons rouge, jaune et vert du tournoi

La CAN est arrivée à son terme. Il y avait du spectacle et des émotions. Mais tout n’a pas été rose. Voici les cartons vert (on a a-do-ré), jaune (on a moyennement apprécié) et rouge (on n’a pas du tout aimé) du tournoi.

La CAN 2021 a été riche en émotions.
La CAN 2021 a été riche en émotions.

Le Sénégal est champion d’Afrique. Les Lions de la Téranga obtiennent, enfin, le droit de broder une étoile sur leur maillot. L’attente a duré une éternité. Et la conquête n’a pas été un long fleuve tranquille. A l’heure de faire les comptes de la CAN 2021, Sport News Africa, à la manière d’un arbitre, brandit ses cartons. Vert pour notre coup de cœur. Jaune pour notre léger coup de gueule. Et rouge pour notre gros coup de gueule.

Carton vert : les Comores

Ils ont fait chavirer les cœurs en Afrique, dans le monde entier (réel) et dans le monde virtuel. Non contents d’avoir réussi à se qualifier au second tour, pour leur première CAN, les Cœlacanthes ont honoré le jeu. Décimés par la Covid-19, les Comores ont affronté le Cameroun en huitième de finale beaucoup de ses éléments essentiels. Surtout, sans gardien de but de métier. Pour protéger leurs cages, ils ont fait appel à Chaker Alhadhur, un arrière latéral.

Le joueur de l'AC Ajaccio (L2 française) n’a pas été ridicule, malgré les deux buts pris. Au contraire. Il a été héroïque. Remportant la plupart de ses duels avec les redoutables attaquants camerounais. D’ailleurs le capitaine des Lions indomptables, Vincent Aboubakar, meilleur buteur du tournoi (8 buts), est resté muet ce jour-là.

Mais les Comoriens n’ont pas fait que défendre. Ils réussiront à trouver le chemin des filets et maintenir le score à 2-1. Alors que, en plus de l’absence d’un gardien de métier, ils jouaient à dix contre onze depuis la septième minute.

Carton jaune : les pelouses

On ne se faisait pas trop d’illusion à propos de la qualité des pelouses de la CAN. On savait que sauf quelques rares exceptions, ce détail ne fait pas l’objet d’un soin particulier en Afrique. Que la plupart de nos pays ont beau bâtir des stades à l’architecture moderne, ils oublient qu’une enceinte de football c’est d’abord un rectangle vert où le ballon roule sans obstacle. Une preuve : le stade de Japoma de Douala. Un bijou, mais uniquement pour les yeux. Les footballeurs qui l’ont pratiqué ont vécu le martyre. Un véritable champ de patates. Leur intégrité physique était même menacée. Les autres enceintes de la compétition sont meilleures que Japoma, mais ils ne permettaient pas, non plus, de pratiquer le meilleur football possible. Un point qui mérite réflexion en vue des compétitions futures de la CAF.

Carton rouge : le drame d’Olembe

Une bousculade survenue au stade d’Olembe avant le huitième de finale Cameroun-Comores (2-1) a fait au moins huit morts et des dizaines de blessés. Le drame a eu lieu au moment du contrôle des pass sanitaires. Devant la forte affluence de supporters, les forces de l’ordre ont ouvert le portail de l’entrée sud du stade. Provoquant un mouvement de foule meurtrier. Les autorités camerounaises ont mené une enquête qui a conclu à une «erreur humaine». Olembe a été suspendu pour les quarts de finale. La CAF, après avoir reçu un rapport sur les circonstances du drame et les mesures de sureté à prendre, le rouvrira. Il accueillera une demi-finale (Cameroun-Egypte) et la finale du tournoi (Sénégal-Egypte). Cet événement tragique est le gros point noir de la CAN 2021.

La Rédaction

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