Si au début de la compétition le Maroc s’était fixé une qualification au Mondial comme principal objectif, il vise désormais plus loin. Auteures d’un tournoi réussi, les Lionnes de l’Atlas ont les yeux rivés sur le trophée. Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Faouzi Lekjaâ ne s’en cache plus. Au Royaume chérifien, le rêve est permis.
Le Maroc avance doucement mais sûrement dans cette CAN 2022. Les Lionnes de l’Atlas ont décroché leur place en Coupe du monde, une performance qui leur enlève une énorme pression à la veille du choc contre les Super Falcons. Désormais, face au Nigeria en demi-finale, l’objectif sera d’atteindre la finale. Un titre africain que les protégées de Reynald Pedros visent, tout comme leur président, Faouzi Lekjaâ. Le patron du football marocain a réuni l’équipe vendredi dernier pour redéfinir le nouvel objectif. Il veut le titre en CAN féminine.
« La qualification à la Coupe du monde 2023 prévue en Australie et en Nouvelle-Zélande n'est qu'une étape, l'objectif ultime reste de remporter la CAN 2022, et cela passe par une victoire contre la sélection nigériane lors de la demi-finale qui aura lieu lundi prochain au Complexe Sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat », a indiqué Lekjaâ venu encourager les partenaires de Ghizlane Chebbak. « Les supporters marocains attendent que les joueuses remportent ce titre continental. Tous les Marocains sont fiers de cet exploit qui est le premier du genre pour le football féminin national», a ajouté Lekjaâ, tout en saluant la mobilisation des fans marocains pour le football féminin.
Leading by example ©️#TeamMorocco skipper, Ghizlane Chebbak, is stepping up when it matters the most! 🦁#TotalEnergiesWAFCON2022 | #EmpoweringOurGame pic.twitter.com/ol1nCQEvFk
— #TotalEnergiesWAFCON2022 (@CAFwomen) July 18, 2022
Si le Nigeria est sans aucun doute le grand favori de cette CAN 2022, il devra toutefois se méfier des Lionnes de l’Atlas. Les Marocaines misent surtout sur leurs qualités techniques et se créent beaucoup d’opportunités dans leurs matchs. La touche de Pedros se voit dans leurs prestations. Devant leur public et avec la confiance emmagasinée, le Nigeria pourrait bien être leur prochaine victime.
« Nous avons travaillé dur pour réaliser ce résultat. Cela est le fruit d’années d'efforts et nous voilà aujourd'hui atteindre ce à quoi nous aspirons. Mais nos rêves ne s’arrêtent pas là…», écrit Ghizlane Chebbak, meilleure joueuse du premier tour et en lice pour le titre de la meilleure footballeuse du continent.
Même face aux défenses très organisées, les Lionnes de l’Atlas arrivent toujours à trouver la faille (Sénégal, Botswana…). Certes, elles marquent souvent sur des coups de pied arrêtés, mais c’est une équipe qui provoque beaucoup dans la zone adverse grâce à la technique de Fatima Tagnaout et aux appels incessants de Rosella Ayane. Si par le passé, les lacunes physiques leur faisaient souvent défaut, les Lionnes de l'Atlas se sont améliorées dans ce domaine depuis quelques années. Les derniers résultats suscitent d’ailleurs un certain optimisme chez le public.
Lors du tournoi « Aisha Buhari Cup », le Maroc avait terminé 2e derrière l’Afrique du Sud et devant le Nigeria. Les Lionnes de l’Atlas ont ensuite remporté le tournoi de Malte, un trophée mineur qui s’ajoute au tournoi UNAF décroché en 2020. Mais leur évolution ne fait plus aucun doute ces dernières années. Le Maroc a d’ailleurs signé des victoires importantes contre des sélections de la trempe du Cameroun et reste sur une belle série de succès. Il est aujourd'hui la première équipe arabe à décrocher une qualification pour la Coupe du monde féminine. Des performances qui suscitent beaucoup d’espoir chez les fans.
Mohamed HADJI