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En cinq participations à la Coupe du monde, la Tunisie n’a jamais dépassé le premier tour. Au Qatar, le sélectionneur Jalel Kadri comptera sûrement sur un collectif très soudé pour enfin faire mieux. Mais si Hannibal Mejbri, Ellyes Skhiri et Wahbi performent la tâche sera moins compliquée.
Alors qu’il ne jouait même pas dans l’équipe première de Manchester United, Hannibal Mejbri suscitait une grande attente à chaque fois qu’il enfilait la tunique de la Tunisie. Au Qatar, il arrive avec 15 matchs de Championship dans les jambes et deux passes décisives au compteur. Donc un plus aguerri qu’en janvier à la CAN et par conséquent beaucoup plus d’espoirs de le voir montrer enfin l’étendue de son talent en Coupe du monde. Il y a tout pile un an, il en avait montré des bribes avec la sélection A’ des Aigles de Carthage à l’occasion de la Coupe Arabe de la FIFA. Jalel Kadri comptera donc sur sa virtuosité, comme titulaire ou en sortie de banc, pour mettre le feu dans les défenses adverses. A 19 ans, l’ancien international U17 français, a déjà 18 sélections avec la Tunisie. Il a la même précocité que son actuelle capitaine Youcef Msakni. Mais ce dernier était déjà décisif à son âge. Tous les Tunisiens croisent les doigts pour que Mejbri le soit sur les belles pelouses du Qatar.
https://twitter.com/MUFCBradleyP/status/1309578162268000256?s=20&t=zoVAKvlt1ibrcb_UXCOp0w
Pour gagner des matchs de Coupe du monde, il faut souvent savoir garder son équilibre. Le pragmatique Jalel Kadri ne dérogera pas à la règle. Et le garant de cette recherche du juste milieu entre les transitions défensives et offensives est Ellyes Skhiri. Le Tunisien de Cologne est ce genre de joueur de l’entrejeu qui sait à la fois, fermer les espaces, aller gratter les ballons dans les pieds des adversaires et savoir l’utiliser à bon escient après la récupération. Le plus souvent, il est le baromètre des Aigles de Carthage. Quand il est bien, tout va à merveilles. A 27 ans, il meurt certainement d’envie de planer au Qatar. Surtout qu’à six mois de la fin de son contrat avec le club allemand, briller à la messe mondiale lui permettrait de viser encore plus haut.
Aussi solide que l’on puisse être derrière pour sortir du premier tour, il faudra gagner au moins un match. Et pour gagner, il faut marquer. C’est le rôle de Whabi Khazri. L’attaquant tunisien a souvent assumé son statut durant les qualifications. Mais il lui manque encore des matchs références en phase finale d’une compétition internationale. A 31 ans, le temps presse pour lui. Il lui faut aider les Aigles à prendre leur envol dans un Mondial. La Tunisie n’a en effet jamais réussi à se qualifier en 8e d’une Coupe du monde malgré cinq participations.
