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Handball : le Congo, organisateur en chef

Grâce à ses talents et ses performances, le Congo peut être considéré comme une grande nation de handball en Afrique. Mais le pays d’Afrique centrale fait aussi parler de lui en raison de l’organisation « réussie » des événements internationaux.

De notre correspondant au Congo,

Le président de la FECOHAND remettant le trophée de l'IHF continental à la sélection nigériane.
Le président de la FECOHAND remettant le trophée de l'IHF continental à la sélection nigériane.

« Avec peu on a pu faire beaucoup », a déclaré Yann Ayessa Ndinga Yengué lors de la conférence de presse que le président de la Fédération congolaise de handball (FECOHAND) a animée conjointement le 1er février à Brazzaville avec le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de handball, le Marocain Younès Tatby.

Allusion à peine voilée aux performances de l’équipe nationale féminine de handball lors de récentes compétitions internationales parmi lesquelles la médaille de bronze à la CAN féminine en novembre dernier à Dakar.

De quoi rêver gros lors des championnats d’Afrique des clubs champions qui se joueront au dernier trimestre de cette année à Brazzaville. Ainsi que l’avait notifié en mi-janvier dernier, le deuxième  vice-président de la Confédération africaine de handball (CAHB), Pedro Godinho en séjour à Brazzaville.

« La Confédération africaine de handball célèbre ses cinquante ans cette année. Il est important que le Congo soit à l’honneur, car c’est un pays de handball. J’encourage vraiment l’engagement sportif du général Serge Oboa qui fait beaucoup pour le handball congolais », déclarait Pedro Godinho. Non sans préciser que « les conditions étaient réunies ».

C’était à l’issue d’un échange avec le président du club multidisciplinaire Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP), Serge Oboa et le président de la FECOHAND. Pendant que cette notification s’est faite dans les bureaux, sur le terrain se jouait l’IHF Trophy Continental. Un événement qui aura réuni du 16 au 20 janvier sept pays africains (soit quatre dans la catégorie cadets et six dans la catégorie des juniors).

Bien que le Congo soit passé à côté de ce rendez-vous continental en n’occupant qu’une modeste 3e place dans la catégorie des cadets, le pays se console toutefois d’avoir réussi l’organisation de l’événement. « La perfection n’est pas de ce monde, mais le Congo a rempli son devoir de bien organiser l’IHF Trophy Continental », déclarait le président de la FECOHAND.

Infrastructures modernes

Une réussite qui n’est pas sans rappeler l’organisation « sans faute » du Challenge Trophy cadets et juniors de la Zone 4 (Afrique centrale), qui s’est joué du 18 au 22  octobre à Brazzaville. Une organisation « impeccable » honorée par les athlètes qui ont occupé le sommet dans toutes les catégories et toutes les versions.

Et si les officiels congolais commentent la décision de la CAHB, « c’est sans conteste la réussite dans l’organisation de ces IHF Trophy qui a convaincu la CAHB », selon l’analyse de Solange Koulinka,  icône du handball congolais.

Appui financier « conséquent »

L’ancienne capitaine des Diables rouges fait allusion à l’ossature infrastructurelle dont dispose la capitale de son pays. En 2015, à la faveur des Jeux africains, Brazzaville se dotait de nouveaux gymnases modernes à la mesure des attentes des instances internationales. C’est le cas d’Henri Elendé au sud et Nicole Oba au nord de la ville. « Vous ne pouvez pas avoir de beaux bijoux sans en faire usage ! », déclare encore Koulinka.

Mais les défis sont énormes pour le handball congolais. « On n’organise pas les événements pour assister les autres. À défaut de tout gagner comme au Challenge Trophy Afrique centrale, on devrait quand même occuper des places honorables. Cette énième compétition (championnats d’Afrique des clubs champions, NDLR) que la CAHB vient de nous confier doit être l’occasion de nous préparer sérieusement afin de bâtir des équipes nationales très solides afin que cette fois-ci, les Angolaises soient enfin détrônées (rires) », propose encore « maman » Solange.

Pour Younès Tatby et Ayessa Ndinga, la coupe du monde au Danemark, la CAN au Cap Vert et les Jeux Olympiques de Paris en 2024 figurent parmi les objectifs fondamentaux des années à venir. Mais à en croire le patron de la FECOHAND, ce sont les fonds qui manquent le plus. « Comment battre une équipe angolaise où chaque joueuse gagne des millions de francs CFA contre la gnognotte qu’on donne aux nôtres ? Le président d’une fédération sœur m’a dit que son budget 2022 a été de 2 milliards de francs CFA (plus de 3 millions, d’euros NDLR). Aujourd’hui, tout se résume à l’argent. Ainsi je ne cesserai d’interpeller le gouvernement pour qu’il nous apporte un appui financier conséquent », plaide Ayessa Ndinga.

Le président de la FECOHAND tend également la main aux sociétés privées. Reste à savoir si son plaidoyer sera suivi d’effet, car ce n’est pas la première fois que la FECOHAND lance cet appel. Et ce n’est pas non plus l’unique fédération sportive congolaise à déplorer « l’indifférence notoire » du ministère aux activités sportives.

John Ndinga-Ngoma

 

 

 

 

 

 

 

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