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Affaire Fécafoot-AG 2009 : comment Samuel Eto’o a dribblé ses adversaires

Dans l’affaire qui opposait la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) à une faction de son Assemblée générale de 2009, Samuel Eto’o a eu gain de cause auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). L’ancien capitaine des Lions indomptables reste donc le patron du football camerounais.

De notre correspondant au Cameroun,

Samuel Eto'o reste le patron du football camerounais.
Samuel Eto'o reste le patron du football camerounais.

Samuel Eto’o peut souffler. Son élection à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) n’est pas annulée. C'est ce qui ressort de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), rendue ce 23 août, à propos de l’affaire qui opposait l'instance nationale à une partie de son Assemblée générale de 2009.

La juridiction basée à Lausanne (Suisse) se prononce ainsi huit mois après avoir été saisie. Elle déclare l’affaire «terminée et enrayée» de son rôle après avoir ratifié la Convention conclue le 31 mars 2022 entre la Fécafoot et une faction majoritaire du camp opposé.

Frictions au sein des protestataires

Samuel Eto'o a su bien manœuvrer pour obtenir ce résultat. D’abord, en créant une scission dans les rangs des protestataires, désignés «Assemblée générale légale de la Fécafoot» par une décision du Comité olympique camerounais. En effet, le 24 février dernier, le président de la Fécafoot a invité tout le monde, sauf les plus radicaux. Sur les 74 membres du groupe, 44 ont répondu présent.

Eto’o réussira à convaincre ses hôtes de l’accompagner dans son projet «d’apaisement, de réconciliation et de réforme du football camerounais», indique le communiqué ayant sanctionné la rencontre.

Un mois plus tard, le 28 mars, le président de la Fécafoot remet le couvert. Et comme toujours, ses adversaires les plus farouches sont absents. Et leur cercle se rétrécit. Les présents à la table de Samuel Eto'o passant de 44 à 56 (sur les 74 membres).

Les travaux débouchent sur plusieurs résolutions. L’une des plus importantes porte sur le désistement de l’AG «de toutes les procédures pendantes devant toutes les juridictions nationales et internationales, en l’occurrence le Tribunal arbitral du sport». Et le 31, ces derniers passent à la vitesse supérieure. Ils signent avec le président de la Fécafoot «une Convention reconnaissant la légitimité de l’Assemblée générale ayant adopté les textes de la Fécafoot en 2021 ainsi que l’élection de M. Eto’o Fils Samuel à la présidence de la Fécafoot».

Dans la foulée, une requête visant le retrait de toutes les affaires pendants au TAS a alors été introduite par la faction proche de Samuel Eto’o. Le 8 juin, le TAS a jugé celle-ci «recevable», malgré les mises en garde et les multiples recours des radicaux.

Une victoire en sursis

C’est donc sur la base de la Convention du 31 mars que le TAS a rendu ce mardi son verdict. Arguant que la question de savoir si une partie peut se retirer unilatéralement d’une procédure devant le TAS est une question de procédure au sens de l’article 182 de la loi fédérale sur le droit privé international.

Mais la crise semble loin d’être terminée. En effet, la faction rivale de l’AG 2009 de la Fécafoot promet de porter l’affaire, cette fois, devant le tribunal fédéral suisse. «Le TAS vient de rendre, en toute violation de son Code, deux sentences d’accord-parties dans les affaires TAS 833 et TAS 8456, dénonce Abdouraman Hamadou, le mandataire de ladite faction. (…) Le Tribunal fédéral suisse sera ainsi saisi dès la semaine prochaine. Ce n’est donc pas terminé.»

Kigoum WANDJI

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