La Fédération congolaise des luttes associées (FECOLUTTA) nourrit de grandes ambitions pour l'année 2023. Outre les championnats d'Afrique prévus en Tunisie, elle espère surtout briller lors des 9es Jeux de la Francophonie prévus à Kinshasa entre juillet et août.
De notre correspondant en RD Congo,
Ramener à la RDC encore plus des médailles, tel est l'objectif de la Fédération congolaise des luttes associées (FECOLUTTA) pour l'année 2023. Les lutteurs congolais ont en ligne de mire les Championnats d'Afrique des nations prévus en Tunisie en mai prochain et les 9èmes Jeux de la Francophonie qui auront lieu pour la première fois en RDC. Concernant les Championnats d'Afrique, les Léopards espèrent faire mieux que lors de la dernière édition qui a eu lieu au Maroc en 2022. Ils avaient remporté dix médailles dont trois en argent, toutes remportées par la jeune pépite Josué Luntadila grand espoir de la lutte congolaise.
Organiser une compétition à portée continentale est une chose très rare en RDC. Les prochains Jeux de la Francophonie prévus du 28 juillet au 6 août prochain à Kinshasa se présentent comme la plus grande compétition jamais organisée au pays des Léopards. À grandes compétitions, grandes ambitions; la lutte étant l'une des discipline sportives retenues pour ces Jeux, la FECOLUTTA veux alors faire grande impression. «Nous nous préparons depuis deux ans pour les prochains Jeux de la Francophonie, confie son président, Éric Kinzambi. En 2021, nos jeunes, qui prendront part à ces Jeux, ont participé aux Championnats du monde junior en Russie. C'était pour la première fois de l'histoire de la RDC. L'année passée a été prolifique pour nous avec dix médailles remportées aux Championnats d'Afrique des nations qui ont eu lieu au Maroc avant les Championnats du monde en Serbie.»
Les combattants congolais qui ont pris part à ces joutes sont conservés. «Nous n'avons pas voulu changer de groupe. Il fallait garder un groupe bien assidu pour les prochains Jeux, où nous avons l'ambition de gagner beaucoup des médailles, justifie le patron de la FECOLUTTA. Nos athlètes n'ont plus de frousse parce que même au championnat du monde un des nôtres à remporté un combat.»
La FECOLUTTA nourrit certes de grandes ambitions pour 2023 mais les moyens financiers ne suivent pas. Avec l'absence de soutien financier de l'État, elle s'est d’ailleurs beaucoup endettée pour assurer la participation de ses équipes nationales aux différentes compétions internationales en 2022. À cette allure, le programme de préparation des lutteurs congolais risque d'être biaisé au point d'influencer négativement les résultats attendus. Éric Kinzambi alerte : «La volonté de mieux faire existe mais les moyens financiers nous font défaut. Nous sommes partis en Serbie, aux Championnats du monde sans subvention de l'Etat. Nous nous sommes endettés mais jusque là, nous n'avons pas été remboursés. Pour réussir à sauver l'image du pays, le gouvernement doit mettre les moyens à la disposition des tous ceux qui vont représenter le pays aux prochains Jeux de la Francophonie.»
Poursuivant sa plaidoirie, Kinzambi martèle : «Nous avons déjà un plan de préparation mais sans moyens, nous ne pouvons rien faire. Nous devions aller en stage en dehors du pays au mois de décembre dernier mais cela ne s'est pas réalisé faute de moyens. Les primes des athlètes qui ont été dans les différentes compétitions, n'ont jamais été payées. Tout ceci risque de coûter cher au pays lors des prochains Jeux de la Francophonie concernant les résultats.»
Pour leur préparation, les Léopards de la lutte vont se rendre en stage en Géorgie au mois de février prochain avant d’aller en Tunisie en mai.
Masiala JONATHAN