Le Camerounais a conservé sa ceinture de champion des lourds de l’UFC. Alors qu’il était gravement blessé au genou.
L’information donne plus de relief à sa victoire, déjà éclatante, face au Ciryl Gane. Francis Ngannou a révélé avoir combattu alors qu’il était fortement handicapé. «Il y a trois semaines je me suis gravement blessé au genou, a confié le champion du monde des lourds de l’UFC juste après avoir battu le Français. Je me suis fait les ligaments croisés, je voulais annuler le combat, mais je ne pouvais pas faire ça. C’était le moment pour moi de faire passer un message fort. Je voulais rappeler à tout le monde que je suis le champion !»
Francis Ngannou a réussi son pari. Avec panache. En effet à la puissance foudroyante qui fait sa légende, le Predator a joint une technique fine, notamment au sol. Une surprise pour le monde de l’UFC. Les bookmakers considéraient d’ailleurs que le Bon Gamin présentait de meilleurs arguments pour récupérer la ceinture du Camerounais.
Ngannou savoure sa revanche : «Les gens peuvent me sous-estimer, peuvent oublier ma force, mais je travaille tous les jours. Maintenant je fais partie d’une équipe de lutte reconnue, il y a les meilleurs entraîneurs, et j’évolue, je l’ai montré. Maintenant je vais faire la fête avec mon équipe, tout le monde m’a supporté mentalement car c’était très difficile. Le Cameroun m’a aussi envoyé énormément d’amour et de soutien, je ne sais pas comment les remercier.»
Sa mission accomplie, son contrat rempli, Francis Ngannou peut maintenant se consacrer exclusivement à sa santé. Il devrait subir une opération et suivre un programme de rééducation avant d’envisager un retour dans l’octogone. Ou, comme il en rêve, de fouler un ring de boxe.