Le Ghana renait. L’équipe nationale de football féminin a retrouvé une belle dynamique. Celle-ci est le fruit du travail de Nora Hauptle. Cette dernière, qui dirige l’équipe depuis un peu plus d’un an, l’a complètement transformée.
L’histoire l’a montré. Plusieurs grands rois et reines ont eu recours à des prêtres et/ou prêtresses pour les guider dans l’exercice de leur pouvoir. Au Ghana, la grande prêtresse se nomme Nora Hauptle. Et quelle que soit sa recette, ses prières ou sa magie, cela fonctionne. La technicienne a pris la tête de la sélection ghanéenne en janvier 2023, et depuis, la marche en avant a repris.
Entre 2018 et 2022, le Ghana a enchainé les désillusions. Les Ghanéennes, qui ont organisé la CAN 2018, n’ont même pas franchi les poules. Pire, elles n’ont pas décroché leur qualification à la CAN 2022. Initialement nommée comme conseillère technique de l'équipe des moins de 20 ans lors de la Coupe du monde féminine des moins de 20 ans, Nora Hauptle a pris les rênes de l’équipe A en janvier 2023. Et pour ses 09 premiers matchs, ses Black Queens ont marché sur leurs adversaires : 09 victoires, 31 buts marqués, 0 encaissé. Et clou du spectacle, une qualification à la CAN 2024 décrochée face à la Namibie. Après une victoire 3-1 à l’aller, le Ghana a perdu 0-1 au retour pour ce qui est sa défaite sous les ordres de Hauptle.
Malgré les récentes désillusions, Nora Hauptle croit dur comme fer que son groupe a les qualités pour revenir. « Je savais quand j'ai sauté là-dedans que j'aurais la résilience nécessaire pour survivre et j'en apprendrais beaucoup sur moi-même », estime-t-elle au micro de BBC Sport Africa.
« Pour moi, l'intérêt que cela suscite semble peut-être ridicule aux yeux des autres, mais c'est dans tout ce voyage que j'ai le plus appris sur moi-même », renchérit-elle.
L’objectif pour Nora Hauptle, c’est de revoir le Ghana parmi les grandes puissances du football féminin en Afrique. Le pays avait réussi la prouesse de disputer trois Coupes du monde féminines consécutives entre 1999 et 2007. Par ailleurs, les Black Queens ont connu trois finales de CAN (1998, 2002 et 2006) et un titre aux Jeux Africains de 2015. Qualifiées pour la CAN 2024 au Maroc, les Ghanéennes ont l’occasion de briller.
« Nous voulons revenir parmi les quatre premiers en Afrique… Peut-être même gagner un trophée », clame haut et fort Nora Hauptle. Seule ombre au tableau pour l’entraineure de 40 ans, une élimination face à la Zambie lors des qualifications pour les Jeux Olympiques.
