À moins de trois semaines des championnats du monde d’athlétisme, prévus à Eugene aux États-Unis (15-24 juillet 2022), la Gambienne monte en puissance. La sprinteuse de 27 ans a claqué un très bon chrono ce samedi 25 juin, au meeting de Dakar, mais sa performance n'a pas été homologuée. Cela n'empêche la championne d’Afrique du 100 m d'être satisfaite de sa course en attendant les Mondiaux qu'elle attend avec impatience et un bon appétit.
De notre correspondant au Sénégal
Un vent de 3,4 mètres par seconde dans le dos. C’est ce qui empêche Gina Bass de battre sa meilleure performance de l’année ce samedi 25 juin lors du meeting de Dakar. Pas de quoi refroidir l’athlète de 27 ans. «Ça me fait plaisir de faire une telle performance, réagit-elle au micro de SNA. C’était pas simple sur les premiers appuis mais je suis satisfait de mon temps et surtout de venir courir à Dakar parce que c’est ici que je m’entraîne.»
Consciente qu'elle est un cran au-dessus de ses rivales lors du 100 m, la championne d'Afrique de la distance s'est échinée à se dégourdir les jambes tout en faisant bénéficier son expérience à ces dernières. Elle dit : «Je sais que mon niveau est supérieur à ceux de mes concurrentes du jour. Je pense que ça peut les aider. Quand tu cours contre plus fort que toi, c’est très motivant et ça peut les pousser davantage pour pourquoi pas aller décrocher un titre de champion d’Afrique.»
Médaillée d’or aux derniers championnats d’Afrique à Maurice, la Gambienne semble atteindre son pic de forme en ce début d’été. De bon augure au moment d’aborder les Mondiaux d’athlétisme qui démarrent le 15 juillet prochain. En Oregon, Gina Bass nourrit de grandes ambitions. «Pour les championnats du monde de Eugene (États-Unis) mon objectif est de me qualifier pour la finale du 100 m», a clamé la pensionnaire du Centre africain d’athlétisme (CAA) de Dakar.
Après le sacre continental, le premier de sa carrière, la native de Toubakouta (localité située à la frontière sénégalo-gambienne) a enchaîné avec le meeting de Paris. Un choix qui ne s’est, malheureusement pour elle, pas avéré payant. La Gambienne terminant avant-dernière (7e) d’une course très rapide remportée par la Jamaïcaine Fraser-Pryce. Son chrono (11’26) était loin de son 11’08 à Maurice. Elle était sur les rotules : «Ma performance au meeting de Paris fait partie du sport. Je revenais à peine des championnats d’Afrique en Île Maurice. Je pense que la fatigue s’est fait ressentir sur ma performance ce jour-là.»
Principale attraction du meeting de Dakar, Gina Bass s’est réjouie du retour du rendez-vous sénégalais. «C'est une bonne chose pour nous parce qu’en Afrique, nous avons très peu de meetings, souligne-t-elle. Si le Sénégal organise régulièrement un meeting ça aide les athlètes sénégalais mais aussi africains. On a de moins en moins de compétition sur le continent. Cela ne fait que booster les athlètes africains à davantage travailler pour réaliser leurs meilleures performances.»
Moustapha M. SADIO
