Depuis le sacre de Clovis Kamzong en 2017, le maillot jaune échappe aux coureurs camerounais. Dès le 3 octobre prochain, les Lions du vélo auront l’occasion de briser le signe indien dans cette 23ème édition du Grand Prix Cycliste Chantal Biya.
De notre correspondant au Cameroun,
Le Cameroun est sur le point de vivre un événement sportif majeur avec le coup d'envoi du 23e Grand Prix Cycliste Chantal Biya. Les premiers coups de pédales seront en effet donnés le 3 octobre prochain, dans la cité balnéaire de Kribi, dans le sud du pays. Cette compétition cycliste, au-delà de son importance pour le pays hôte, revêt des enjeux significatifs sur plusieurs fronts.
Sur le plan sportif, le Cameroun a soif de victoire. En effet, depuis 2017 et le sacre de Clovis Kamzong, le maillot jaune échappe aux coureurs camerounais. Et il est temps de le ramener à la maison. Cependant, la tâche ne sera pas facile, car cet 23e Grand Prix Cycliste Chantal Biya compte parmi ses participants, des équipes africaines de renom, notamment l'Algérie, le Maroc et le Rwanda, en plus de concurrents européens de haut niveau. Les coureurs locaux devront se surpasser pour remporter cette édition prestigieuse.
«Le premier challenge sera de remporter le maillot jaune à l’issue de la première étape», dixit Jean-Baptiste Biaye, cadre de la Fédération Camerounaise de Cyclisme. «Les équipes africaines et européennes invitées ne sont pas des enfants de cœurs. De ce point de vue, avoue-t-il, la compétition sera d’un niveau très élevé. Il faudra batailler dur pour remporter cette édition».
Sur le plan organisationnel, le Cameroun a déjà fait ses preuves en tant qu'hôte de grandes compétitions sportives. Illustration : la récente Coupe d'Afrique des Nations de football. En ce qui concerne le cyclisme, le pays a déjà organisé avec succès des compétitions telles que le Tour Cycliste du Cameroun et le Grand Prix Chantal Biya. Mais à la Fédération, pas question de dormir sur les lauriers.
Cette édition doit être une occasion de montrer au monde entier que le Cameroun est capable d'organiser un événement de cette envergure, d'autant plus que la marraine de l'événement n'est autre que l'épouse du chef de l'État.
De plus, l'engagement du président de la République à mettre un hélicoptère de l'armée à disposition pour la retransmission en direct de l'événement témoigne de la volonté du pays de garantir la réussite de cet 23e Grand Prix Cycliste Chantal Biya.
Sur le plan politique, le Grand Prix Chantal Biya revêt une grande importance symbolique en tant que compétition parrainée par l'épouse du chef de l'État. Les collectivités locales choisies pour accueillir la course en sont fières, car cela constitue une reconnaissance symbolique de leur importance. De plus, l'événement aura un impact médiatique significatif, avec plusieurs chaînes de télévision diffusant la compétition, offrant ainsi une vitrine aux collectivités.
Les enjeux ne se limitent pas qu'à la fierté, car l'impact économique est également à prendre en compte. Les collectivités ont l'opportunité de promouvoir leurs atouts et d'attirer des investissements grâce à cette visibilité accrue. Ainsi, le Grand Prix Cycliste Chantal Biya est bien plus qu'une simple compétition sportive. Il incarne les aspirations sportives, organisationnelles et politiques du pays.
«La Fédération, les administrations, les populations et les partenaires engagés sont mobilisés pour relever ces défis afin que le Cameroun puisse briller sous les projecteurs du cyclisme international, offrant ainsi un spectacle mémorable aux amateurs de vélo», poursuit Jean-Baptiste Biaye. L'enthousiasme monte donc à l'approche du coup d'envoi, prévu à Kribi.
Arthur WANDJI