Les XIIIèmes Jeux africains ont pris fin ce 24 mars à Accra (Ghana). La Guinée avec sa délégation de 13 athlètes s'est illustrée en obtenant deux médailles dont une en or. Elle fait plus que l’édition précédente au Maroc en 2019. Des prouesses qui ont failli ne jamais avoir lieu.
De notre correspondant en Guinée
Du 8 au 23 mars les XIIIèmes Jeux Africains ont eu lieu à Accra (Ghana). La Guinée y était représentée dans plusieurs disciplines. A l’issue des épreuves, seules deux athlètes ont obtenues des médailles. Une en or et une en argent. Ces breloques ont été obtenues en judo et en saut en hauteur. Après des débuts remarqués depuis son arrivée dans les rangs de la Guinée, Marie-Suzanne Branser poursuit son ascension. Après le championnat d’Afrique au Maroc, la judokate (-78 kg) vient de s'adjuger l'or pour sa première participation aux Jeux Africains. Elle a permis à la Guinée d’obtenir sa première breloque dans la compétition. Cette victoire a aussi permis à la judokate de décrocher son ticket pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Après cette nouvelle performance, la judokate se dit satisfaite de sa performance. Elle nourrit de grandes ambitions pour la suite de sa carrière. « Mes prochains objectifs, ce sont les championnats du monde. Ensuite les JO de Paris où je veux décrocher une médaille pour la Guinée» ambitionne Marie-Suzanne Branser.
Dans cette quête de médaille, elle est imitée quelques jours plus tard par Fatoumata Balley qui a décroché l’argent en saut en hauteur avec un saut à 1m81. Elle réalise une meilleure performance que lors des Jeux de la Francophonie, mais ne décroche pas l’or. Toutefois, elle reste tout de même sur sa lancée après l’or obtenu il y a quelques mois lors des Jeux de la Francophonie. « C’est quand même mieux que le mètre 76 des Jeux de la Francophonie» se réjouit l’athlète. Et d’enchaîner « Il faut continuer à se battre. On est capable de faire de grandes choses pour la Guinée. C’est extraordinaire. C’est parfois difficile mais quand on se bat, on y arrive. On est fier» clame Fatoumata Balley. Deux éclaircies dans la grisaille qui résument la participation guinéenne à ces jeux.
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Néanmoins, des athlètes guinéens ont été disqualifiés pour être arrivés en retard sur le lieu de la compétition. La lutteuse Fatoumata Yarie Camara une des chances de médaille de la Guinée a été disqualifiée pour être arrivée après les réunions techniques des différentes fédérations sportives. C’est aussi le cas du cycliste Abdoulaye Bangoura. Victime d’une incident technique qui l’a empêché de poursuivre sa quête de médaille lors des Jeux de la Francophonie, le cycliste n’a pas pu compétir cette fois-ci. Une nouvelle désillusion pour cet athlète. Si Fatoumata Yarie Camara (Lutte) et Abdoulaye Bangoura (Cyclisme) sont disqualifiés de la compétition, les nageurs Mariame Lamarana Touré et Fodé Amara Camara ont raté leur première course qui était prévue le 10 mars 2024. Ces derniers ont cependant pu prendre aux autres courses. Sans pour autant décrocher la moindre breloque.
Une des disciplines sportives les plus prolifiques en Guinée depuis quelques années, le Sambo s’est une nouvelle fois illustré en terres ghanéennes. Amadou Magassouba a décroché le bronze dans la catégorie des -79 en sambo combat. Une recompense pour du beurre puisque le sambo figure parmi les sports de démonstration lors de ses Jeux Africains au même titre que le Teqball, le MMA, le Speedball et l’E-sport.
Si au niveau des chiffres rien n’a changé avec les deux médailles obtenues il y a 5 ans, les métaux ont changé. La Guinée s’en sort avec une en or et une en argent et fait plus que l’édition 2019 au Maroc où le pays avait obtenu deux médailles de bronze. Au classement, la Guinée termine à la 26ème place sur 31 nations. Le classement reste dominé par l’Egypte avec ses 186 médailles (99 or, 45 argent, 42 bronze), le Nigeria 117 médailles (44 or, 33 argent, 40 bronze) et l’Afrique du Sud 105 médailles (52 or, 32 argent, 41 bronze).
Mamadou Gongorè DIALLO