Les Jeux Olympiques de Paris 2024, en France, sont terminés. C'est l'heure du bilan pour les pays participants. Au Burkina Faso, ils étaient 8 athlètes engagés dans la compétition dans l'espoir de ramener au moins une médaille olympique comme ce fut le cas en 2021 aux JO de Tokyo, au Japon. Mais l'objectif assigné n'a pas était atteint. Les athlètes burkinabè rentrent bredouille des JO 2024. Sport News Africa dresse le bilan de la participation du Burkina Faso.
Pour sa onzième participation aux Jeux Olympiques, la moisson n'a pas été du tout bonne. Avec huit athlètes présentés, le Burkina Faso ressort avec zéro médaille. Le judoka Carmel Koné, premier athlète burkinabè à entrer en lice dans ces Jeux Olympiques de Paris 2024, a été éliminé aux portes des 16es de finale, par le Sud-coréen Han Juyeop, en 1 minute 30 secondes de combat, le 31 juillet.
Le 1er août dernier. Souleymane Naparé a terminé 4e sur 8 avec un temps de 26,66 secondes de sa série de 50m nage libre hommes et a quitté la compétition en phase éliminatoires. Deux jours plus tard, 3 août, Imane Kouraogo a été également éliminée en phase éliminatoires en terminant 5e sur 8 au 50 m nage libre avec un temps de 30,33 secondes.
Le jour suivant, 4 août, Awa Bamogo prend le devant de la course cycliste en ligne dames sur une distance de 158 Km. Elle réussit le début de sa course avec une échappée qu'elle a mené sur 13 Km, mais n’a pas pu aller au bout de l’épreuve. La cycliste burkinabè a été rattrapée puis dépassée. Laissée derrière à plus de 9 minutes d'écart de la tête de course, Awa Bamogo a été contrainte à l'abandon au KM 100 de la course.
En saut en longueur dames, Marthe Koala se qualifie difficilement pour la finale de l'épreuve en terminant 6e de sa série avec un saut de 6,59m au deuxième essai. En finale, le 8 août, l'athlète burkinabè réalise une performance de 6,61 m au premier essai, 6,51 m au deuxième et 6,46 m au troisième en saut en longueur et se classe 9e sur 12.
En taekwondo dans la catégorie des moins de 68 Kg, Ibrahim Idrissa Maïga a perdu son combat face au Turc, champion en titre, Hakan Recber, en huitième de finale de la compétition. Dans la catégorie des moins 80 Kg, Fayçal Sawadogo bat le Serbe Stefan Takov en huitième de finale. En quart de finale, le taekwondoiste burkinabè va perdre devant le numéro 2 mondial, l'américain Carl Nickolas.
En triple saut, Hugues Fabrice Zango restait le seul espoir de médaille du Burkina Faso. Mais malgré son saut à 17,16m dès son premier essai qui le qualifie en finale, son rêve d'une seconde médaille olympique ne se réalisera pas. Malgré sa volonté, Hugues Fabrice Zango, va passer totalement à côté de sa finale avec une meilleure performance de 17,50m après ses six essais. Il va se contenter de la 5e place.
Interrogé sur le bilan des représentants burkinabè aux JO de Paris 2024, IB Kambou qui espérait une médaille olympique venant de Hugues Fabrice Zango au triple saut, pense que les athlètes burkinabè ont besoin de plus de travail : « La seule médaille sur laquelle je comptais c'était celle de Hugues Fabrice Zango. Je ne connaissais pas sa couleur mais j'étais au moins sûr qu'il nous ramènerait une médaille. Après, je demande aux burkinabè que nous sommes tous de ne pas rester sur notre fierté souvent en se blaguant que nous sommes les meilleurs. Parfois il faut se dire que nous avons besoin de plus de travail.
Quand j'ai demandé dans un commentaire si là où Hugues avait gagné, Pichardo était présent, certains sont venus s'attaquer à moi alors que c'était une façon d'évaluer la performance de notre athlète sur ses chances de gagner l'or aux JO de Paris. En plus de Pichardo, il y en a eu 3 autres qui sont arrivés devant lui. Félicitations à notre athlète, je n'ai jamais autant espéré une médaille à ton cou. Tu nous a fièrement représentés, mais comme toi, je sais que c'est du très très haut niveau et si tu veux y arriver, il faut aller au-delà de ce que tu fais déjà. Merci pour cet effort, on a vu l'envie de nous rendre fiers sur ton visage et c'était le plus encourageant par-dessus tout».
L'échec des athlètes burkinabè à ces JO de Paris 2024 prouve clairement que la conquête d'une médaille olympique n'est pas une question de volonté mais l'aboutissement d'une bonne préparation des athlètes.
