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JO 2024 : le manque de moyens, plus grand handicap de Cissé et Gbagbi

La Fédération ivoirienne de taekwondo n'a pas eu les moyens pour inscrire Cissé Cheick et Gbagbi Ruth au grand prix de Taiyuan qui a lieu ce mois d'octobre. De quoi soulever des doutes sur la participation des deux champions aux JO de Paris 2024.

Ruth Gbagbi qualification JO 2024 Paris
Ruth Gbagbi vise une qualification aux JO 2024 mais est handicapée par le manque de moyens de sa Fédération

Gbagbi Ruth vient de remporter l'or à l'open de Riga en Lettonie mais sa joie est mêlée à de la tristesse. La championne ivoirienne et son alter ego ont, en effet, un couac de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo en travers de la gorge. Ils ne participeront pas au Grand Prix prévu ce mois d'octobre. Cissé Cheick Salah et Ruth Gbagbi sont donc remontés contre la Fédération ivoirienne de Taekwondo. Jamais dans leur carrière, ils n'avaient été autant agacés par l'incapacité de la faîtière. Un ressenti traduit dans des réactions rendues publiques sur leurs différents réseaux sociaux il y a quelques jours.

Le cri du cœur de Gbagbi

« En effet, selon le règlement de la World Taekwondo, la Fédération ivoirienne de taekwondo doit accepter notre invitation au Grand prix et confirmer notre participation. Or, malgré de nombreuses relances et tentatives afin de m’assurer que la fédération confirme ma participation, elle a failli à son obligation et je me retrouve ainsi que Cheick Cissé, exclue du Grand prix de Taiyuan, en octobre», a fustigé Gbagbi. « Je suis contrarié par cette situation. Pourriez-vous me donner les raisons de cette exclusion ? Car la World Taekwondo m’a informé que la liste a bien été envoyée et réceptionnée par la Fédération ivoirienne de taekwondo. En tant que numéro un mondial à un an des Jeux olympiques de Paris 2024, il est primordial pour moi de participer à toutes les compétitions majeures afin de non seulement maintenir mon rang et surtout de me qualifier directement dans le top 5 », renchérit, Cissé, presque hors de lui.

Dans le fonctionnement habituel, pour la participation à une compétition, la Fédération inscrit les athlètes et paie les frais de participation. Souvent, elle préfinance la compétition avant de se faire rembourser par l'Etat de Côte d'Ivoire via le ministère des Sports. «Il se pourrait que les deux athlètes ratent encore quelques compétitions car préfinancer ne veut pas dire se faire automatiquement rembourser. Le président Yacé, actuel patron de la Fitkd, était dans le bureau du président sortant Me Bamba Cheick. Il sait donc comment les choses se passent. Plusieurs préfinancements n'ont pas encore été remboursés deux voire trois ans après.  Et Yacé sort d'une élection où il a beaucoup dépensé. Il prend soin de Cissé et Gbagbi mais il ne va pas jeter son argent par la fenêtre. », confie une source dans l'ancien comité exécutif fédéral.

Manque de moyens et de communication

Pour comprendre cette situation, SNA est rentré en contact avec la Fédération Ivoirienne de Taekwondo. La responsable de la communication, Mme Diouf, ainsi que le Secrétaire général de la Fitkd, Me Niava, ont détaillé le financement des compétitions pour les athlètes.

« La participation des athlètes aux Jeux Olympiques est financée par diverses sources, notamment le Comité National Olympique (CNO), qui est chargé de la préparation et de l'organisation de la délégation olympique de nos athlètes et pas seulement du Taekwondo. Il y a également l’Etat de Côte d’Ivoire. La Fédération Ivoirienne de Taekwondo vient en appui pour le matériel technique propre à la discipline ce qui n’est pas des moindres », explique Mme Diouf. Il lui été par la suite difficile de dire clairement que les moyens financiers font défaut en ce moment. Ce qui pourrait surtout faire perdre des points à Gbagbi, qui n'a besoin que d'une dizaine de points pour être dans le train de Paris 2024.

«90% des compétitions labellisées par la World Taekwondo se déroulent en Europe et en Asie. S’y rendre pour nous pays africains nous coûtent énormément d’argent. L’Etat ne nous prend que les billets d’avion, ce qui représente une part importante des sommes qui nous sont allouées. Pour le reste (séjour, accréditation, restauration) nous devons nous même trouver les moyens pour y faire face. Je vous laisse l’analyse de ce chapitre», étaye Me Niava.

Sanh Séverin

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