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Handball-CAN (F) : Justicia Toubissa, la gardienne de la Tanière des Lionnes

À quelques heures d’affronter l’Égypte en quart de finale de la CAN de handball, le Sénégal sait qu’elle doit retrouver une meilleure assise défensive. Après avoir encaissé 28 buts lors de la défaite (28-29) lundi face au Cameroun, le pays hôte pourra compter sur son dernier rempart, la gardienne de but Justicia Toubissa Elbeco. À 21 ans, la sociétaire de Fleury Loiret Handball (D2-France) a la lourde tâche de succéder à l’immense Hatadou Sako, qui a renoncé à l’équipe du Sénégal depuis 2021. Toubissa est en train de prendre ses aises avec une grosse marge de progression.
De notre correspondant au Sénégal,

Justicia Toubissa Elbeco
Justicia Toubissa Elbeco

Pour réaliser le rêve fou de détrôner l’Angola de son «inaccessible» perchoir de Reine du handball féminin en Afrique, le Sénégal devra sortir le grand jeu à l’entame du second tour ce mercredi 16 novembre. Le Sénégal fera face à l’Égypte à 19 heures 30 minutes (GMT) pour une place dans le dernier carré de «sa» Coupe d’Afrique devant son public. Les supporters sénégalais espèrent retrouver une Justicia Toubissa Elbeco infranchissable comme lors des deux premiers matchs après 60 minutes délicates lundi face au Cameroun.

L’étoile filante des Panthères

Née le 16 juillet 2001 à Saint-Jean-de-Braye, Justicia Toubissa découvre le hand à l’âge de 8 ans. Initiée par son père, inconditionnel fan de handball, elle fait ses premiers pas dans son club de toujours. Supportrice du CJF Fleury lors des années victorieuses entre 2014 et 2016 sous la direction de l’ex-sélectionneur du Sénégal, Fred Bougeant, elle se fraye vite un chemin pour atterrir malgré elle au-devant de la scène.

En septembre 2019, tout juste âgée de 18 ans, elle se retrouve titulaire dans les cages des Roses. Sa fraîcheur et son innocence devant les journalistes lors de sa première conférence de presse ce 14 septembre 2019 dissimulaient à peine l’immense talent de cet ovni. Très vite invitée à prendre place dans les buts après des débuts comme joueuse de champ, elle finit par mettre tout le monde d’accord au club et bientôt au Sénégal. Ses origines sénégalaises la poussent à opter pour les Lionnes de la Téranga. Et là aussi, Justicia a rétabli son autorité.

La gardienne de la Tanière des Lionnes

Malgré une envergure peu impressionnante, Justicia compense avec sa faculté à lire et décrypter les tirs préférentiels des shooteuses adverses. «C’est une gardienne de but sans une grande envergure mais beaucoup de qualités d’explosivité», juge le sélectionneur du Sénégal, Yacine Messaoudi, joint par Sport News Africa. Dans le même sillage, Doungou Camara confirme. «Ça reste une gardienne de but qui, quand elle est dans un grand jour, peut faire très mal à l’adversaire. On a pu le voir contre Madagascar même si l’adversité n’était pas si forte, mais elle était sur toutes les balles. Ne prendre que 2 buts en 30 minutes c’était une belle prestation.»

Dans un sport où le poste de gardien fait d’énormes différences, le Sénégal a vite trouver l’héritière de Hatadou Sako, désormais pressentie pour rejoindre l’équipe de France dès 2023. Pas le temps de tergiverser pour les Lionnes qui ont depuis quelques mois changé de sélectionneur avec de grandes ambitions dans cette première CAN à domicile. «Dans le handball de haut niveau, la gardienne de but représente 50% de l’équipe en termes d’efficacité, explique Yacine Messaoudi. Si on veut performer et aller le plus loin possible dans cette compétition, il nous faut une gardienne de haut niveau. Et le rendement de Justicia aura un impact extrêmement important dans notre avenir proche.»

Une régularité à retrouver avant d’affronter l’ogre angolais

Après des débuts phénoménaux face à Madagascar (victoire 40-09) puis la Côte d’Ivoire (victoire 31-15), Justicia Toubissa ne s’est pas montrée à son aise lors du match capital pour la première place perdu face au Cameroun (28-29). «Je pense que dans un premier temps, il faut absolument qu’elle soit capable de canaliser son stress, relève le coach du Sénégal. Hier (lundi face au Cameroun) elle était énormément stressée. Elle a eu trop de mal à rentrer dans le match. Le premier axe de progression c’est sa capacité à bien se connaître émotionnellement afin de réguler son stress.»

Malgré sa vivacité et sa rapidité gestuelle, son petit mètre 72 semble légèrement la fragiliser face aux tireuses adverses. «Le 2ème axe reste sur le plan perceptif. C’est une gardienne de but qui doit combler son manque d’envergure par un gros travail tactique et un placement sans failles suggère le sélectionneur du Sénégal. C’est important qu’elle puisse maîtriser les fondamentaux du duel tireur - gardien dans certaines situations. Afin de ne pas se placer au milieu du but mais d’anticiper ce qui est probable en termes de zones de tirs.»

Même si pour Doungou Camara, c’est aussi à l’organisation d’éviter de trop l’exposer quand l’opposition est plus importante en face. «Faut vraiment qu’elle ait une bonne défense, dynamique et qu’elle aussi soit dynamique dans les cages. Mais je reste persuadé que c’est une jeune gardienne qui a encore beaucoup de choses à apprendre et qui fera très mal dans le futur», prédit-elle.

Une véritable ambiantieuse derrière cette timidité

S’il y a bien une chose qu’on ne peut disputer à cette sélection du Sénégal, c’est la légèreté de son vestiaire. Emmenées par son arrière droite Doungou Camara, les Lionnes diffusent leur bonne humeur entraînante. L’ancienne capitaine de l’équipe à la CAN 2018 sait mieux que quiconque que l’état d’esprit général, et l’interaction entre les joueuses en dehors des parquets est souvent gage de succès. Cette ambiance explique également en partie les bonnes performances de l’équipe féminine du Sénégal ces 6, 7 dernières années.

Une chose à laquelle Justicia Toubissa Elbeco semble totalement imprégnée à en croire Doungou Camara. «C’est une personne très ouverte, tout le temps joyeuse. Nous on aime bien faire danser les gens et dès qu’on cite son prénom elle s’empresse de rejoindre la piste de danse et à nous faire ses petits pas de danse préférés (rires). Qu’on a d’ailleurs fini toutes par adopter. C'est une personne qui est toujours aux petits soins avec ses camarades», a-t-elle confié sur sa jeune coéquipière.

Le Sénégal espère retrouver une Justicia Toubissa Elbeco infranchissable devant ses buts pour franchir l’obstacle égyptien et créer la sensation lors d’une probable demi-finale face à l’Angola, triple tenante du titre.

Moustapha M. SADIO

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