Après une finale houleuse perdue en 2019, le Wydad Casablanca veut enfin renouer avec le sacre en Ligue des Champions de la CAF. Les Rouge et Blanc ont les armes pour faire plier l’ogre égyptien Al Ahly, histoire de devenir l’équipe marocaine la plus titrée de la compétition aux côtés du Raja.
Le WAC est un géant du continent en quête d’un nouveau titre en Ligue des champions de la CAF. Les protégés de Walid Regragui n’ont plus été sacrés depuis 2017, année où la bande à Ismail Haddad et Achraf Bencharki, coachée par Houssine Ammouta, avait régné sur le continent en dominant justement Al Ahly (1-1 puis 1-0). Ils ont l'occasion de régner sur l'Afrique lundi 30 mai au Complexe Mohammed V de Casablanca.
Ces dernières éditions, seules deux équipes ont d’ailleurs réussi à battre Al Ahly en finale. Outre le Wydad, c’est l’Espérance de Tunis qui a signé cette prouesse (2018). Le Wydad reste un finaliste logique de cette édition. S’il décroche le titre, il sera un champion incontestable tant il a survolé la compétition.
🇲🇦 Zouhair El Moutaraji, also known as @WACofficiel's hero!
The Moroccan star's best moments from this #TotalEnergiesCAFCL season. 🪄 pic.twitter.com/HPWu8XNTSP
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Tour préliminaire compris, les Casablancais affichent, en effet, la meilleure attaque de la compétition (19 buts inscrits) et comptent 4 clean sheets. Ils brillent surtout par leur capacité à apporter le danger depuis tous les secteurs de jeu. Pour preuve, le meilleur buteur du WAC est le milieu défensif international marocain Yahya Jabrane auteur de 5 réalisations depuis le début de la compétition. Suivent Zouhair Moutarajji, Guy Mbenza et Achraf Dari, auteurs de 3 buts chacun. Aymane El Hassouni, le métronome (2 buts, 3 passes) ou encore le solide roc Amine Farhane et le supersub Juhvel Tsoumou (2 buts chacun) n’ont pas été en reste.
Avec 15 buts inscrits en phase de poules, le Wydad a même effacé le record de l’équipe nigériane d’Enyimba qui datait de 2003 (14 buts). Pourtant, le WAC ne brille pas particulièrement par sa capacité à avoir la possession, ou à proposer un jeu léché, mais il reste une équipe pragmatique. Si Al Ahly a souvent la possession en compétitions africaines, l'ogre égyptien sait qu’il vivra une soirée compliquée en terre marocaine comme face au Raja où il a surtout usé de son expérience pour passer au tour suivant.
🇪🇬 @AlAhly 🆚 @WACofficiel 🇲🇦
The two finalists head-to-head. 🤜🤛#TotalEnergiesCAFCL pic.twitter.com/ukWjhX4gkx
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Le coach du Wydad met d’ailleurs en garde son équipe sur d’éventuelles erreurs qui pourraient décider de l’issue du match. Ayant bien étudié Al Ahly, il sait que la moindre faille sera exploitée par le club le plus titré d'Afrique. «Cette finale réunira deux grandes équipes, qui sont les meilleures du continent ces dernières années», a-t-il déclaré dimanche en conférence d’avant match. «Ce sera une fête merveilleuse, et nous sommes prêts à tous les niveaux. Nous devrons nous concentrer, car il n'y a pas de place à l'erreur», a-t-il lancé aux côtés de son gardien, l'international Reda Taghnaouti.
Walid Regragui appelle à une concentration «maximale», car, estime-t-il, «de simples détails peuvent favoriser une équipe au détriment de l'autre». Le coach du WAC ne tarit toutefois pas d'éloges sur Al Ahly, «une équipe mentalement forte, tactiquement bien en place, habituée aux finales». L'ancien international marocain affirme que cette finale sera différente des tours précédents, car il n'y aura pas d'occasions de se rattraper puisqu'elle se joue en un seul match.
Le capitaine du WAC, Yahya Jabrane rassure de son côté: «les joueurs sont animés par la volonté de donner le meilleur d'eux-mêmes et de remporter le titre. Les préparatifs se déroulent dans un climat bon».
Cette finale est, en tout cas, une nouvelle vitrine pour le football marocain après le sacre de la RS Berkane en Coupe de la Confédération face à Orlando Pirates. Pour Regragui, c’est aussi l’occasion de se construire un palmarès international en attendant l’issue du championnat et de la Coupe du Trône. Des résultats positifs le placeraient en bonne position parmi ceux qui pourraient prétendre au poste de sélectionneur national dans les mois ou années à venir.
Mohamed HADJI
