Deux ans seulement après sa création, le Tout Puissant Mazembe va disputer le tour préliminaire da Ligue des champions féminine de la CAF. Les Corbeaux de Lubumbashi vont affronter les Camerounaises de l'AS Awa au tournoi de la zone UNIFFAC qui aura lieu du 10 au 16 septembre en Guinée équatoriale. Dans une interview accordée à Sport News Africa, le président du Tout Puissant Mazembe féminin, Jeff Kapondo a revenu sur les grandes ambitions de son club.
De notre correspondant en RD Congo
Jeff Kapondo, TP Mazembe va finalement disputer la Ligue des champions féminine de la CAF. Un rêve qui devient réalité ?
Jeff Kapondo: C’était l’objectif fixé en créant la section féminine du TP Mazembe. Aujourd'hui, nous sommes donc satisfaits d'avoir atteint ce premier objectif. Maintenant, nous voulons aussi briller sur le continent après avoir brillé sur le plan national.
Avant la phase finale qui aura lieu au Maroc, il y a une phase préliminaire de la zone UNIFFAC à laquelle vous allez prendre part et dans laquelle il y a l'équipe vice-championne d'Afrique en titre, Malabo King de la Guinée équatoriale ou encore l'AS Awa du Cameroun dont le championnat est meilleur que celui de la RDC, cela vous fait-il peur?
Il est vrai qu'au Cameroun le championnat de football féminin est mieux organisé qu'en RDC et que Malabo King est l'une des meilleures équipes africaines mais vous devez savoir que le Tout Puissant Mazembe est aussi une équipe très bien organisée. Nous pensons que l'équipe camerounaise ne constitue pas un foudre de guerre pour nous. Nous sommes très optimistes et nous risquons bien de surprendre agréablement. Je pense qu'on pourra jouer la finale de notre zone face à Malabo King.
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Mazembe chez les hommes est un grand nom sur le continent africain. Cela ne constitue-t-il pas une pression pour vous de peur de ternir l'image de ce grand club en cas de mauvaise prestation lors de cette Ligue des champions ?
Oui, c'est une sorte de pression pour nous dirigeants parce que nous sommes appelés à faire des choses de manière à ce que le nom du Tout Puissant Mazembe ne soit pas cité au rabais. Mazembe c'est un nom qui inspire l'honneur et la dignité en Afrique. Nous devons donc faire en sorte que nous puissions défendre cette vertu là. Ce n'est pas impossible et nous allons nous jeter pleinement dans cette compétition et nous verrons ce que ça va donner.
Vous semblez être très confiant quant à la bonne prestation de votre équipe mais comment s'est passé votre préparation ?
Notre préparation à commencé depuis notre championnat de l'entente. Après notre sacre au niveau national, nous avons entamé une autre phase de préparation à Lubumbashi où nous avons joué plusieurs matches amicaux face aux garçons de la Katumbi Football Academy (KFA), une bonne équipe qui vient de remporter un tournoi en Europe. Ensuite nous avons joué un match amical contre l'équipe zambienne de Zesco United qui regorge en son sein 4 joueuses qui ont disputé la dernière Coupe d'Afrique des Nations et nous avons réussi à battre cette équipe là (2-0). C'était un vrai moyen pour nous de jauger notre niveau. Et au regard des résultats enregistrés, nous sommes confiant quant à notre bonne prestation en Ligue des champions de la CAF.
Mazembe dames n'a que deux ans d'existence mais il est déjà parvenu à gagner le championnat national et à jouer la Ligue des champions de la CAF, qu'est-ce qui explique cette réussite aussi rapide?
Le secret c'est l'organisation, le secret c'est la préparation et ce sont les moyens. Nous, nous avons la grâce de bénéficier de l'encadrement du président Moïse Katumbi. Nous avons les infrastructures et le matériel que les autres n'ont pas en RDC. Il y a des équipes qui n'ont ni terrain ni ballon alors que pour nous ce n'est pas un souci. Nous avons aussi un staff technique d'un bon niveau; c'est tout ça qui a concouru à notre succès.
Quand on parle de Mazembe on voit cette grande famille dirigée par Moïse Katumbi. Accorde-t-il une attention particulière à cette équipe féminine autant qu'il le fait avec les hommes ?
Le président Moïse Katumbi est un homme exceptionnel qui a le souci d'encadrer la jeunesse. Jusqu'à ce jour je n'ai pas encore descellé une sorte de discrimination. La preuve, lors de notre année de création, nous étions éliminés en demi-finale du championnat national mais l'enveloppe qu'il a remise à l'équipe était de très loin meilleure que celle qu'à reçue l'équipe championne. Moïse Katumbi est très attentif à tout ce que nous faisons. Il ne se passe pas un seul jour sans qu'il demande des nouvelles de l'équipe.
Masiala Jonathan