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Ces derniers jours, la probabilité d’un super combat entre Francis Ngannou et Jon Jones a gagné du terrain après que l’Américain ait « call out » le Camerounais qui n’a pas tardé à lui répondre sur les réseaux sociaux. Mais son organisation est bien plus difficile qu’il ne paraît en raison de certains paramètres complexes.
Le combat Francis Ngannou (18-3) vs Jon Jones (27-1) fait rêver tous les amateurs de MMA depuis que les deux protagonistes ont relancé les débats sur les réseaux sociaux. Mais pour en arriver à sa concrétisation, il faut un sacré alignement de planètes.
L’idée d’un combat entre Francis Ngannou et Jon Jones a émergé en 2020 lorsque « Bones » a émis le souhait d’un combat de plus grande ampleur après avoir défendu avec succès son titre des mi-lourds contre Dominik Reyes. Depuis, les deux hommes se sont invectivés par médias interposés jusqu’à la dernière sortie de l’Américain qui semble plus que jamais décisive pour une matérialisation de ce super clash.
« J'ai entendu dire que Francis Ngannou était toujours intéressé… maintenant, parlons-en. C'est un vrai super combat. Un affrontement de champions, pas juste du battage médiatique. Il détenait la ceinture de l'UFC, je défends la mienne depuis plus de dix ans. Deux rois venus de deux horizons différents. Pas seulement une légende face à un adversaire qui fait fureur en ce moment, mais deux véritables héritages qui s'affrontent. C'est le genre de combat qui ajoute vraiment quelque chose de spécial à mon histoire. Du moins de mon point de vue », a écrit le 6 juin dernier Jones sur X.
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« The Predator » n’a pas tardé à répondre à « Bones » sur la même plateforme : « Tu t’occupes de l’UFC, je m’occupe du PFL. Et nous découvrirons enfin qui est le roi des poids lourds », a écrit Ngannou, visiblement partant aussi pour ce duel de titans. Mais cela ne dépend pas d’eux.
Si le combat sera gagnant-gagnant pour les différentes parties, il est néanmoins bon de rappeler que Francis Ngannou et Jon Jones n’évoluent pas dans la même organisation. Le Camerounais est passé de l’UFC au PFL en janvier 2023 en forçant la main à Dana White, expliquant préférer « la liberté à l’argent », alors que l’Américain lui est dans la division de son compatriote.
Depuis cette rupture explosive et très médiatisée à travers le monde, Dana White n’a jamais raté une seule occasion de s’en prendre à Francis Ngannou qui non seulement a – avec le PFL – la liberté qu’il a tant réclamée, mais aussi des responsabilités administratives avec un rôle de président de « PL Afrique ». Les relations restent tendues entre les deux hommes et l’on voit mal en l’état actuel des choses White aller à la table des négociations pour un comeback monumental de Ngannou à l’UFC.
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Mais selon l’entraîneur du « Predator » Eric Nicksick, il est prêt à laisser de côté son égo pour saisir la balle au bond : « À 100 % », a asuré Nicksick dans une interview accordée à Home of Fight.
« Je pense que c'est plus une question de business que d'ego, du moins du point de vue de Francis. Il veut être payé. C'est comme être un entrepreneur indépendant. On veut être payé au maximum pour quiconque a besoin de ses services. Il ne veut pas se retrouver coincé dans une situation où il n'a pas le droit de boxer ou de faire ce genre de choses, mais il s'est lancé, il a participé à des compétitions et a gagné beaucoup d'argent, prouvant qu'il en était capable. Alors, d'où vient sa motivation ? Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de compétition, et la meilleure compétition est celle de l’UFC », a-t-il ajouté.
Du côté du PFL, il y a une certaine flexibilité qui laisse croire que Donn Davis ne serait pas contre un combat inter-organisation, après qu’il ait laissé Francis Ngannou s’essayer en Boxe anglaise face à Tyson Fury et Anthony Joshua.
Au milieu de ces interrogations, un acteur pourrait être décisif dans l’organisation du super combat Francis Ngannou vs Jon Jones. Et il se nomme Tom Aspinall. Avec un bilan de 15-3 en carrière, le champion intérimaire pourrait être l’élément déclencheur dans les négociations pour l’éventualité d’un « Super Fight » entre Ngannou et Jones.
En effet, l’UFC prévoit de mettre en opposition Jon Jones au Britannique. Mais l’Américain vise plutôt Ngannou. Accepter la volonté de Dana White en affrontant Tom Aspinall pour le combat d’unification pourrait pousser le patron de l’UFC à lui accorder le combat contre Ngannou.
Samedi en marge du combat entre Merab Dvalishvili et Sean O’Malley, Dana White a d’ailleurs rappelé que Jon Jones a accepté de combattre Aspinall. « Je le dis depuis le début. Jon Jones a accepté de se battre. On lui a proposé le marché et il l'a accepté. Jon a accepté de combattre Tom, oui », a-t-il annoncé, dans des propos relayés par The Mac Life. Avant de faire allusion aux échanges entre Ngannou et Jones sur X : « Vous m'entendez depuis un moment, je vous garantis que ce combat aura lieu. Ce combat aura lieu. Vous m'avez raconté tout ce qui se trame sur Instagram et ailleurs, mais oui, je dis que Jon va affronter Tom », a ajouté White.
Pour Jones, respecter son engagement envers Aspinall et l’UFC pourrait donc calmer les tensions au sein de la division et faire basculer dans un esprit purement business, Dana White qui jusqu’ici ne veut rien entendre de Francis Ngannou. A suivre…
