La marque française a indiqué dans un courrier daté du 11 juillet que si le président de la Fédération camerounaise de football s’entête à mettre fin à son contrat avec le Cameroun, elle n’hésitera pas à engager contre lui une procédure judiciaire.
De notre correspondant au Cameroun
Le 1er juillet 2022, la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) a annoncé la fin de collaboration avec Le Coq Sportif. Une décision qui entre en vigueur à l’issue de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine qui s’achève le 23 juillet au Maroc. Cinq jours plus tard, l’instance dirigée par Samuel Eto’o a officiellement lancé un appel à candidatures international pour le recrutement d’un nouvel équipementier. Le problème, c’est que Le Coq Sportif ne compte pas se retirer du Cameroun sans se battre contre la rupture, manifestement unilatérale, de son contrat.
Après avoir attiré l’attention de Samuel Eto’o quant au «caractère nécessairement fautif et abusif d'une telle résiliation», l’habilleur français revient à la charge. Dans une correspondance adressée ce dimanche 11 juillet au président de la FECAFOOT et dont copie a été envoyée au ministre camerounais des Sports, Le Coq Sportif se veut menaçant. L'équipementier français informe que si le patron du football camerounais s’entête à mettre fin à son contrat avec le Cameroun, elle n’hésitera pas à le poursuivre devant les juridictions compétentes.
«Nous avons d’ores et déjà mandaté notre Conseil habituel, afin d’engager toutes les procédures judiciaires nous permettant d’obtenir réparation du préjudice subi, ce qui malheureusement aura des conséquences importantes pour la FECAFOOT», prévient Marc-Henri Beausire, le président de la firme.
Les menaces de l’habilleur ne visent pas seulement le président de la FECAFOOT. Le Coq Sportif met également en garde tous les équipementiers qui postuleront à l’appel à candidatures lancé par la Fédération camerounaise. «Dans l’hypothèse où tout tiers et notamment tout équipementier, viendrait à porter atteinte aux droits dont nous sommes titulaires, nous ne manquerons pas d’engager immédiatement toute procédure judiciaire appropriée à son encontre», poursuit le patron de la marque française. D’après lui, Le Coq Sportif n’a manqué à aucun de ses engagements en sa qualité d’équipementier de la FECAFOOT depuis plus de trois ans.
Si ce dernier en est arrivé aux menaces, c’est parce que, explique-t-il, l’ensemble de ses démarches, pour trouver une issue négociée, «sont malheureusement restées vaines». La preuve, dit-il, pour toute réponse, la FECAFOOT a choisi de communiquer la volonté de son président de mettre fin à la collaboration avec Le Coq Sportif par voie de presse. «Cette attitude, martèle Marc-Henri Beausire, n’est absolument pas en adéquation avec l’esprit de notre partenariat et cause naturellement à notre marque un préjudice considérable.»
Pour l’heure, la Fédération camerounaise n’a pas souhaité réagir aux menaces de l’équipementier. Mais cela ne devrait pas tarder.
Dans tous les cas, Le Coq Sportif invite «une dernière fois» Samuel Eto’o à revoir sa position, afin de lui permettre de poursuivre sereinement «la préparation des commandes de répliques d’ores et déjà engagées» pour la FECAFOOT.
Kigoum WANDJI