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Marc Zoro : «Pourquoi j'ai refusé de jouer en 2006 en Allemagne»

Aujourd’hui âgé de 38 ans, Marc Zoro était en Allemagne à la Coupe du monde 2006. Le défenseur central de la Côte d’Ivoire n’avait cependant pas joué un match. Dans cet entretien avec Sport News Africa, il en donne les raisons.

Marc Zoro Mondial 2006
Marc Zoro

Marc Zoro, qu'est-ce qu'on ressent en tant que footballeur quand on est sélectionné pour le Mondial ?

Marc Zoro : C'est un immense honneur quand on est sélectionné pour une Coupe du monde. C'est comme le couronnement d'une carrière. Quand on débute, on a tous envie d'arriver très haut. Et le Mondial de football, c'est la plus grande compétition au monde. C'est immense. Quand tu te blesses avant ou que tu n'es pas sélectionné,  tu enrages des fois. Prenez le cas de Laurent Koscielny qui a reconnu que par jalousie il ne voulait pas que la France soit sacrée en 2018 puisqu'il n'était pas lui en Russie. C'est dire tout ce qu'on ressent par moment quand on manque ce moment formidable.

Comment on se sent quand on arrive dans le pays où se déroule la compétition ?

Marc Zoro : Tu es tout de suite pris d'une immense joie, un bonheur fou. C'est vrai il y a l'enjeu, la compétition à venir mais tout ce que la FIFA met en place comme accueil des équipes, comme réception, comme conditions de travail, tout ça te motive. C'est comme si tu arrivais à une gigantesque fête où tu dois prendre du plaisir.

Est-ce qu’il peut y avoir une grande déception quand vous ne jouez pas comme ce fut votre cas en 2006 en Allemagne sous Henri Michel ?

Marc Zoro : Il faut faire une précision à ce niveau parce que personne ne le sait mais c'est moi qui ai refusé de jouer en 2006. A la vérité, le coach voulait me faire jouer à un poste qui n'était pas le mien. Il voulait que je joue arrière gauche. J'ai dit non pour la simple raison que si je n'étais pas performant, les Ivoiriens n'auraient pas vu que je n'étais pas à mon poste habituel. Ils auraient dit que j'ai été mauvais.

Ce refus n'a-t-il pas affecté vos rapports avec le coach et vos coéquipiers dans le vestiaire ?

Non, pas du tout. Nous étions une génération exceptionnelle. Nous étions comme une famille. Nos liens étaient trop forts pour se disloquer parce qu'un joueur ne voulait pas jouer à un poste inhabituel.

«Les Marocains montrent un mental d’acier à ce Mondial»

En 2006, la Côte d'Ivoire est sortie au premier tour malgré la pléthore de bons joueurs…

Nous étions très déçus évidemment. Ce qui faisait le plus mal, c'est qu'on savait qu'on avait le niveau pour aller au deuxième tour. Nous avons perdu d'entrée face à l'Argentine, ensuite contre les Pays-Bas. A la fin, on bat la Serbie et c'est là le regret. On se dit que si on avait mieux négocié les premiers matches, on s'en serait sortis indemnes de ce groupe. Ça a été un crève-cœur. En général, il se trouve là le problème des équipes africaines. Elles négocient mal l'entrée dans la compétition et après tout devient problématique.

Comment jugez-vous justement le niveau des équipes du continent dans ce Mondial Qatar 2022 ?

Les équipes africaines ont beaucoup progressé. Énormément même je dirai. Cependant, comme je l'évoquais tout à l’heure, on rentre mal dans les compétitions et après tout se complique. Ça a été le cas pour la Tunisie, le Ghana et le Cameroun au Qatar.

Cette année, la seule équipe qui est bien rentrée dans la compétition, y est encore. Que pensez-vous du Maroc ?

Le Maroc est exceptionnel dans ce Mondial 2022. Les Lions de l'Atlas proposent un beau jeu, ils en imposent à l'adversaire. Ils jouent sur leurs qualités techniques et physiques et ils ont un mental d'acier. Ils peuvent créer la surprise.

Séverin SANH

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