La réouverture des stades était très attendue au Maroc, mais elle intervient avec son lot de conséquences. Dimanche 13 mars, des actes de hooliganisme ont émaillé le match opposant l’AS FAR au Moghreb de Fès en Coupe du Trône.
La réouverture des stades au Maroc était très attendue après une longue pause imposée par la pandémie de Covid. Mais elle intervient avec ses problèmes: le hooliganisme en premier. Après les scènes anti-sportives qui ont fait le tour des médias lors de Berkane-Raja en championnat, des actes de vandalisme ont émaillé le match opposant l'AS FAR au Moghreb de Fès en 16e de finale de la Coupe du Trône.
Suite à la victoire des Fassis (0-2), les supporters des deux équipes ont commis des actes de vandalisme sur plusieurs installations sportives du Complexe Sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat. Des batailles rangées ont également fait de nombreux blessés parmi les fans et les policiers. Digérant mal la défaite, les supporters de l'équipe militaire ont cassé les chaises du stade et s'en sont pris aux policiers avec une violence inouïe.
Plusieurs fans de football dénoncent des scènes « honteuses » pour le football marocain. Après cet incident, la commission de discipline de la fédération royale marocaine de football a frappé fort. L'AS FAR sera privée de son public pour le reste de la saison. Le Moghreb de Fès, lui, jouera deux matches à huis clos. Il écope également d'une amende de 120.000 dirhams soit 11268 euros.
🇲🇦 | Maroc
🤦♂️ | Les supporters de l’AS FAR ont envahi le terrain pour s’en prendre aux fans de MAS après leur défaite (0-2) en coupe…
😒 | Des images qu’on ne veut voir dans aucun stade…
🎥 | @mr_enissay pic.twitter.com/LlV9GovLto
— Derniers Défenseurs (@DerniersDefs) March 14, 2022
D’après la Sureté nationale marocaine, plus de 80 policiers ont ainsi été blessés durant ces affrontements, outre 18 éléments des forces auxiliaires. Chez les supporters, on compte 57 blessés, dont un filmé dans un état grave.
La police a finalement arrêté 160 personnes suite à ces actes de hooliganisme dont la plupart sont mineures. Elle leur reproche notamment le vandalisme, la dégradation de biens publics, le port d'armes blanches et l'ébriété en public. Sur les vidéos disponibles, la police a eu du mal à contenir une foule déchaînée. Ces images font le tour du Maroc. La furie des supporters n'a pas épargné les biens publics et privés, puisque 33 véhicules appartenant à la police et à des particuliers ont été dégradés à l'extérieur de l'enceinte sportive.
Mohamed Hadji