Le jeune écrivain sénégalais (31 ans) suit la CAN 2021 avec assiduité. Il a fondu pour les Walya.
Mohamed Mbougar Sarr est un fan de football. Le lauréat du prix Goncourt 2021, pour «La plus secrète mémoire des hommes» (éd. Philippe Rey/Jimsaan), a tapé dans le ballon durant son enfance. Et il continue encore aujourd'hui de vivre sa passion à quelques rares occasions. Mais il aime tout autant suivre les matches à la télé. En cette période de CAN, c’est l’une des activités qui occupent son quotidien.
«Je ne fais que ça en réalité depuis quelques jours, avoue-t-il dans un entretien avec l’Equipe. Je passe parfois toute la journée, de 14 heures à 22 heures (GMT -1), à regarder les matches (de la Coupe d'Afrique). J’ai une passion pour le jeu, pour les équipes, y compris les plus inconnues. Je me suis abonné à beINSports juste pour ça.»
Lorsqu’on demande à Mbougar Sarr l'équipe qui a retenu son attention depuis le début du tournoi, il assène un joli contrepied. Aucun grand. «Le pays qui, techniquement, m’a le plus intéressé, c’est une équipe qui ne s’est même pas qualifiée : l’Ethiopie. Elle a livré des matches techniquement très aboutis, s'enflamme-t-il en fin connaisseur. Contre le Cameroun (1-4), leur première mi-temps est la meilleure que j’ai vue, avec des joueurs bien sûr inconnus au bataillon mais avec une cohérence technique. On sent qu’il y a du travail derrière.»
Quid du Sénégal ? L’écrivain de 31 ans signale qu’il n’est «pas très flamboyant». Et c'est anormal, à son goût. «Avec les joueurs dont on dispose, on serait en droit d’attendre plus, croit-il savoir. Je ne veux pas trop accabler le sélectionneur (Aliou Cissé) mais il a quand même une part de responsabilité. C’est un groupe avec lequel il a travaillé depuis longtemps, ce n’est pas juste sur cette compétition.»
La Rédaction