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Ngannou-Joshua, la clarification après la légitimité

Après une entrée fracassante dans le monde du noble art face à Tyson Fury qui est sans doute la plus grande figure de cette génération de poids lourds, Francis Ngannou s’attaque ce vendredi (à partir de 22 GMT), toujours à Riyad, à Anthony Joshua, lui aussi, un des meilleurs boxeurs de la planète depuis une décennie.

Francis Ngannou vs Anthony Joshua
Ngannou (à droite) défie Anthony Joshua ce vendredi à Riyad en Arabie Saoudite

A la fin du combat inédit à l’époque entre Francis Ngannou et Tyson Fury, le 28 octobre passé à Riyad, tout le monde était unanime sur une chose : la performance du Camerounais, novice en boxe, et qui plus est face au plus grand boxeur depuis pratiquement 10 ans, était bluffante, énorme et inspirante.

Sur le verdict des juges qui ont déclaré le Britannique vainqueur, il y avait, en revanche, clairement deux camps opposés. Celui du grand public, ces non-initiés qui sont restés au 3e round au cours duquel Ngannou envoie son sulfureux adversaire au tapis ; exploit que le seul Deontay Wilder était parvenu à réussir avant de se faire démonter dans le 11e round par Fury. Pour ce camp, les juges n’ont pas donné la victoire au ‘’Predator’’ camerounais pour préserver le noble art d’une grotesque humiliation. Et ne pas discréditer un peu plus cette discipline qui est déjà loin de ses lettres de noblesse.

Pour l’autre camp, celui des amoureux de la boxe de la première heure, la victoire de Tyson Fury au bout des 10 rounds ne fait aucun doute. Et si Ngannou a pu rivaliser un tant soit peu avec Fury, c’est parce que le Britannique ne s’était pas bien préparé. Qu’il avait pris ce combat juste pour du fun contrairement à son adversaire qui en avait fait l’affiche de sa vie.

L’enjeu de ce combat pour Francis Ngannou

Toujours est-il qu’au sortir de ces 10 rounds, Francis Ngannou a gagné en considération et en légitimité. La WBC, une des plus grandes organisations de boxe professionnelle, l’a de suite hissé à la 10e place de son classement alors qu'il n'a qu'un seul combat dans son CV. Une défaite de surcroit.

Cependant, le souci des gens qui n’ont pas un gros CV ou un passé glorieux dans un domaine, une prouesse seulement ne suffit pas pour s’installer définitivement. Au moindre accroc, votre statut est remis en cause. Ainsi, si la légitimité tirée de sa performance contre Fury lui permet de s’offrir une autre grosse affiche avec Anthony Joshua, à chacune de ses sorties, Francis Ngannou doit encore renforcer son crédit. Ce vendredi soir à Riyad, il faudra ainsi au Camerounais prouver que le 28 octobre n’était pas un accident. Qu’il a réellement les capacités pour figurer parmi l’élite de la boxe.

L’enjeu de ce combat pour lui est donc une clarification. Il doit démontrer que les promoteurs ont eu raison de le pistonner. Car s’il échoue, la meute de poids lourds, comme le Congolais Martin Bakole qui ne cessent de trimer sans avoir ces opportunités de manger à la table des mammouths de la disciline, pourra crier fort et dénoncer une mascarade.

Ngannou serait vu juste comme un coup marketing pour médiatiser un peu plus le noble qui prend un coup depuis des années dans le cœur des jeunes fans beaucoup plus portés désormais vers le MMA. S’il gagne toutefois, il serait peu certain de le revoir dans une cage MMA. Une victoire lui ouvrirait en effet les portes d’un combat revanche contre Fury ou d'une première opposition contre l'Ukrainien Oleksandr Usyk, actuel adversaire de Fury et déjà vainqueur de Joshua. Ce qui lui ferait gagner 10 fois plus d’argent.

La clé

Comme face à Tyson Fury, la clé pour Francis Ngannou sera la puissance de son poing. Moins technique que ceux qui baignent dans la boxe depuis leur tendre enfance, le Camerounais qui « gagne sa vie en tapant des gens » a une puissance formidable. « Si je touche quelqu’un, je peux le mettre KO. Maintenant, la question est de savoir comment toucher. C’est la chose la plus difficile. Presque tout le monde ici peut mettre tout le monde KO. Il faut apprendre à maîtriser cette puissance et cette énergie du premier round au cinquième. Même sur 10 rounds. Il faut être capable de frapper fort ou de mettre KO quelqu’un malgré la fatigue et tout le reste. C’est un jeu d’échecs. », assure d’ailleurs le Camerounais.

Il va falloir toutefois se méfier d’Anthony Joshua. L’Anglais d’origine nigériane fera tout pour ne pas tacher encore son CV. Ce serait de trop pour l’ancien champion olympique et champion du monde, après les revers contre Andy Ruiz et Oleksandr Usyk.

SNA vous en dit plus !

Pas de recommandation
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