Le Comité National Olympique Marocain (CNOM) change de méthode en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour l'appui financier des athlètes, les primes de qualification ont été supprimées. A la place, des bourses qui varient selon les performances. Détails…
De notre correspondant au Maroc,
Les primes de qualification aux Jeux olympiques sautent pour les sportifs marocains. C’est désormais une autre approche qui a été adoptée au pour faciliter la préparation des athlètes aux Jeux olympiques de Paris 2024. La nouvelle politique du CNOM consiste en un nouveau programme de bourses adopté durant ce mois, «afin d’apporter des moyens financiers additionnels aux sportifs marocains éligibles ».
«Ces bourses ont pour objectif d’améliorer les conditions de préparation des sportifs faisant partie de l’élite sportive marocaine afin de subvenir à leurs besoins sportifs spécifiques», explique l’instance. «Ce programme de bourses vient remplacer les primes de qualification aux Jeux Olympiques, sachant que des primes de performance sont également prévues». poursuit la même note, affirmant que les montants de ces primes «seront prochainement publiés afin d’encourager les sportifs marocains qualifiés à faire des résultats significatifs durant les JO (Jeux olympiques) de Paris 2024 ».
Avec l’octroi de ces bourses, le CNOM entend appuyer les efforts déployés par les fédérations dont les sports sont présents aux Jeux olympiques, dans l’accompagnement de leurs athlètes, ainsi que la prise en charge de leur projet sportif à travers les conventions qu’elles ont nouées avec le Comité.
Concrètement, les athlètes seront répartis en trois catégories. Ils bénéficieront de bourses d’accompagnement en fonction de leurs performances passées ou durant la saison en cours. Les athlètes classés dans l’«Elite 1» toucheront ainsi de l’équivalent de 1000 euros par mois. En d’autres termes, il faudra être classé entre la 1ère et la 10e place mondiale de la discipline ou être médaillé aux derniers championnats du monde ou à Tokyo 2020. Soufiane El Bakkali, champion du monde et champion olympique, figure notamment dans ce lot.
Concernant l’«Elite 2», une bourse de 600 euros est octroyée. Pour en bénéficier, les athlètes devront toutefois figurer entre la 11e et la 20e place mondiale, ou décrocher un titre africain durant la saison en cours. Le mieux classé de sa discipline en Afrique figure aussi dans ce lot, tout comme les athlètes marocains médaillés d’or aux Jeux de la Solidarité islamique de Konya ou Jeux méditerranéens d’Oran.
Enfin, la dernière catégorie de bourse reste réservée aux athlètes figurant de l'«Elite 3». Les médaillés d’argent ou de bronze aux Jeux d'Oran ou à Konya sont concernés sont dans ce cas de figure. Tout comme les vice-champions d’Afrique de leur discipline et les athlètes classés entre la 21e et la 30e place mondiale.
Ces bourses sont financées par le Comité international olympique (CIO), l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), en partie, et principalement grâce au CNOM et au ministère des Sports. Elles devraient couvrir aussi la préparation des sportifs aux Jeux olymiques de 2028.
Mohamed HADJI
