S’il se dit satisfait, «dans l’ensemble», de la victoire (2-0) de son équipe, ce samedi à Orléans (France), le sélectionneur des Lions regrette les nombreuses occasions manquées par ses joueurs. Le technicien sénégalais s’exprimait en conférence de presse d’après-match au cours de laquelle il a répondu à plusieurs questions relatives à l’actualité des champions d’Afrique à moins de deux mois de la Coupe du monde. Extraits.
Importance de la victoire contre la Bolivie
«Très heureux de cette victoire, c’est toujours important de gagner. Gagner renforce la confiance. C’est de bon augure pour la Coupe du monde. On a eu une assez bonne maîtrise en première période où dans notre animation offensive et notre animation défensive, on a trouvé beaucoup plus de solidité, beaucoup plus de certitudes, beaucoup plus de relations à l’intérieur et à l’extérieur du jeu.
Travailler l’efficacité
«J’ai beaucoup aimé les transitions. Elles nous ont permis d’avoir trois contre-attaques… Si on pouvait les jouer mieux, on aurait scoré davantage. Cette efficacité offensive, c’est sûr et certain que nous devons nous améliorer là-dessus. Mon regret aujourd’hui, c’est de n’avoir pas marqué plus de buts. Mais je ne vais pas faire la fine bouche, je sais que ç’a été dans l’ensemble un très bon match.
Remaniement dans le Onze de départ
«On a changé de groupe, on a essayé des choses comme Moustapha Name comme arrière-droit. Il était important de voir des garçons comme Pape Matar Sarr, Pape Guèye. Leur comportement a été plutôt satisfaisant. Des garçons comme Ballo Touré, ils ont été assez solides, assez costauds. Pathé Ciss a fait un gros boulot dans le milieu, il a été toujours là pour l’équilibre de l’équipe. La satisfaction, c’est l’équipe. On félicite l’ensemble de l’équipe. Quand le Sénégal joue en équipe, c’est là que le Sénégal est performant. Ce soir j’ai eu le sentiment que les joueurs voulaient jouer en équipe. Qu’ils voulaient attaquer ensemble, défendre ensemble. C’est dans cette direction là qu’on atteindra les ambitions qu’on voudra atteindre.
Les Lions en manque de temps de jeu en club…
«Pour l’instant ce n’est pas un véritable problème. En venant à ce regroupement-là, je connaissais la situation de nos joueurs. On savait que certains ont eu des transferts assez tardifs, d’autres sont dans des groupes de performance, mais ne jouent pas beaucoup. S’ils arrivent en sélection, je ne vais pas leur infliger la double sentence. La double sentence c’est de ne pas les faire jouer ici, alors qu’ils ne jouent pas en club. Nous, on ne va pas y gagner.
Le Sénégal, plus serein dans le jeu ?
«Il n’y a pas de secret, c’est le travail. Lorsque vous regardez le Sénégal jouer sur une pelouse digne de ce nom, on est capable d’aligner les passes, malgré les critiques. Quand on est en Afrique, sur des terrains super compliqués, où il est très difficile de sortir le ballon, c’est plus difficile. Je suis un entraîneur pragmatique, je m’adapte aux situations, par rapport au terrain, par rapport aux adversaires. A partir de là, on essaye de décliner notre plan de jeu.
La sélection iranienne
«L’Iran c’est un autre gabarit. C’est une équipe qui est qualifiée à la Coupe du monde, qui vient de battre l’Uruguay. Ils ont un capital-confiance. Dans ces périodes-là, ce sont ces genres de matches que nous recherchons.
Liste pour le Mondial : l’embarras du choix
«C’est un problème de riche. Je préfère avoir ce problème-là. Hier (vendredi), je disais en conférence de presse, que l’objectif c’est de constituer une équipe équilibrée, homogène. Quand vous choisissez, vous éliminez. Je sais que quand je ferai la liste, je ferai des malheureux, mais je ferai aussi des heureux. Mais le plus important c’est que le Sénégal soit prêt, que l’équipe soit compétitive et qu’on y aille pour représenter dignement le Sénégal et le continent africain.
Le Sénégal, le meilleur des cinq mondialistes africains ?
«Croyez-moi, les cinq pays auront leurs chances pour cette Coupe du monde. Nous sommes en train de la préparer. Si tous les connaisseurs ou les spécialistes pensent que de toutes les équipes africaines qualifiées nous sommes les plus outillés, ça nous fait plaisir, mais cela ne nous change pas. Nous sommes quand même humbles. A nous de nous préparer en conséquence avec beaucoup d’humilité. Mais nos ambitions restent les mêmes : prendre les matches les uns après les autres. Lors de la dernière Coupe du monde, on a été éliminés au bout de trois matches. L’objectif c’est de sortir de cette poule-là. Et à partir du moment où on sortira de cette poule-là, on sait que ce sont des matches à élimination directe. On aura notre mot à dire. Les gens sont en train de regarder les huitièmes de finale, les quarts de finale, mais notre philosophie c’est match après match.
Ne pas reproduire les erreurs du passé
«La Coupe du monde c’est l’expérience. Je crois que les erreurs que nous avons commises en 2018, peut-être qu’on ne les commettra pas. Et on n’a même pas le droit de les commettre. Mais souvent quand je parle d’expérience, les gens pensent que c’est seulement sur le terrain ou le sportif, mais c’est aussi l’expérience de l’organisation. Et vous savez qu’une Coupe du monde, ça demande une grosse organisation. Que ce soit les fédéraux, que ce soit les sportifs, que ce soit l’Etat du Sénégal, tout le monde pousse pour que l’on soit dans les meilleures conditions pour aborder cette Coupe du monde-là.»
Rassemblés par Sport News Africa