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Sénégal-Bolivie 2-0 : les enseignements de la performance des Lions

Le Sénégal a battu la Bolivie pour son premier match de préparation de la Coupe du monde 2022. Une victoire convaincante qui paradoxalement pourrait compliquer un peu plus les choix du sélectionneur Aliou Cissé. Les nouveaux ont en effet marqué des points. Au point de rebattre les cartes et pousser certains cadres sur le banc ?

Les Lions du Sénégal ont dominé facilement (2-0) la Bolivie en amical
Le Sénégal vainqueur de la Bolivie

En attendant de faire face à l’Equateur le 29 novembre au Qatar, ce n’était que la 3e fois que le Sénégal de Cissé affronte une équipe sud-américaine. La première fois a été fatale aux Lions et cela remonte à quatre ans en Russie : une défaite 1-0 deant la Colombie, synonyme d’élimination du Mondial 2018. Sadio Mané et ses coéquipiers ont, un an plus tard, accroché le Brésil 1-1 en amical. Et ce samedi 24 septembre donc, les champions d’Afrique ont ainsi entamé la dernière ligne droite pour la Coupe du monde 2022 en venant à bout de la Bolivie (2-0). Le sparring-partner n’avait certes pas fière allure mais Cissé peut tout de même noter quelques enseignements. Il faudra peut-être l'Iran, supposée plus coriace que la Bolivie pour tirer des conclusions.

Boulaye Dia s’installe confortablement en pointe

Contrairement à 2018, Aliou Cissé n’a pas essayé d’expérimenter un nouveau système. Le technicien sénégalais qui avait tenté un 5-3-2 juste avant d’aller en Russie se montre beaucoup plus pragmatique. Il s’est contenté d’un 4-3-3 avec Sadio Mané qui retrouve son aile gauche et Boulaye Dia en pointe. Le nouvel attaquant de la Salermtana n’a pas tardé à marquer des points. Il ne lui a fallu que quatre minutes pour allumer la mèche avec un coup de canon qui a fusillé le gardien adverse. Buteur, il a ensuite plusieurs fois combiné avec Sadio Mané et s’est montré intéressant dans le pressing haut des Sénégalais. Si Cissé avait encore des doutes sur son numéro 9 au Qatar, Boulaye Dia les a dissipés.

Relégué au 3e rang dans la hiérarchie durant la CAN derrière Famara Diédhiou et même le petit Bamba Dieng, il reprend sa place dans le Onze. Aux côtés de Sadio Mané et Krépin Diatta ? Le Bavarois n’a pas brillé mais le propre des grands joueurs, c’est de pouvoir même dans les périodes les plus sombres réussir des coups d’éclat. Ce qu’il a fait sur quelques accélérations. L’une d’elle a abouti au penalty qu’il a lui-même transformé. Son 8e but en 12 matchs avec la sélection en 2022. Krépin Diatta, qui faisait par contre son retour dans le Onze après un an d’absence à cause d’une grave blessure, a peut-être déjà sa place pour le Qatar. Mais le Monégasque devra se montrer plus fit s'il veut débuter les rencontres. Il n’a pas fait oublier Ismaila Sarr dont le retour en pleine CAN avait connu meilleur succès.

Le milieu expérimental menace les cadres

Les doutes, c’est au milieu de terrain qu’Aliou Cissé en aura beaucoup plus. Son jeune trio de milieux expérimental a épaté. Pathé Ciss dont c’était la première sélection, Pape Guèye et Pape Matar Sarr en manque de temps de jeu en club, ont joué leur partition à merveille. Ils ont pressé, acculé les Boliviens, récupéré plusieurs ballons très haut et servi les attaquants en bons ballons. C’est d’ailleurs le milieu majorquin, peut-être homme du match, qui met sur orbite Boulaye Dia sur le premier but. Il découvre la Tanière à 28 ans pour certainement y rester encore longtemps. Peut-il cependant prétendre à une place de titulaire au Qatar ? Sa prestation vient sans aucun doute semer le doute dans la tête du technicien. Surtout que son concurrent direct Nampalys Mendy ne joue pas en club.

Gana Guèye, pierre angulaire de Cissé depuis 2015, peut ne pas avoir grand-chose à craindre d’ici le Mondial. Mais pour sûr, la relève est déjà prête à le pousser sur le banc comme un certain Cheikhou Kouyaté. Car sans ballon Pape Guèye a juste été époustouflant. PMS aussi a montré une large palette. Le joueur de Tottenham ne s’est pas économisé : pressing, relances et coup de pieds arrêtés un peu plus potables que ces prédécesseurs qui se sont collés à l’exercice. Sa présaison avec Conte a eu l’effet escompté.

Ballo beaucoup mieux mais…

Sans être bon, Ballo Touré a été bien mieux que d’habitude. Il n’a toutefois pas marqué assez de points pour condamner définitivement Saliou Ciss. Malgré la faible opposition en face, le Milanais n’a pas eu un apport offensif considérable. Il s’est contenté du service minimum alors que c’était le moment de composter son billet pour le Qatar. Cissé mettra sûrement Ismail Jacobs face à l’Iran mardi. Et une bonne performance de l’ancien espoir allemand pourrait sortir Ballo de l’avion. Idem à droite pour Name. Seul champion d’Afrique sans la moindre minute au Cameroun, Moustapha n’a pas réussi à sécuriser sa place dans le groupe. Une bonne performance de Formose Mendy mardi et un retour de Youssouph Sabaly pourraient le mettre sur le carreau. Surtout qu’au milieu, c’est devenu plus que bouché.

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