En conférence de presse d’après-match, l’entraîneur du Dakar université club (Duc), Sir Parfaito Adjuvon, a analysé la défaite de son équipe contre Seydou Legacy Athlétique Club (85-70), en ouverture de la 2ème édition de la Basketball Africa League, ce samedi.
Coach Parfaito Adjuvon , quelle lecture faites-vous de la prestation de votre équipe ?
Comme vous le constatez c’est en deuxième mi-temps que nous avons perdu le match surtout au troisième quart temps où nous sommes mal entrés dans le match. On nous dit un 15-0, un 15-2 un 15-3 cela ne se pardonne pas à ce niveau de compétition. Il faut reconnaître aussi que nous avons été en face d’une équipe qui avait des joueurs que nous ne connaissions pas, que nous n’avions pas pu squatter. Nous n’avions pas les listes.
Tout cela n’est pas un prétexte. Nous avons surtout flanché au niveau de la défense. Nous n’avons pas du tout défendu. C’est normal de perdre ce match dans la mesure où nous donnons 16 points à l’adversaire, 6 pertes de balles et 14 points sur secondes chances. L’autre problème est au niveau de la communication. Nous avions un grand problème pour communiquer avec les joueurs avec la différence de langue. Ils ne comprenaient pas comme vous l’avez constaté au niveau du jeu. Il y a eu des moments où nous hésitions. Il n’y avait pas de jeu, c’était trop brouillon. C’est par rapport à la transmission du message et surtout la façon de jouer. Mais il faut reconnaître qu’en seconde mi-temps qu’on a flanché surtout au troisième quart temps. Il faut oublier ce match et essayer de se rectifier.
Pourtant, le Duc a fait une bonne entame de partie en menant (45-37) à la pause...
C’est un manque d’expérience. On ne peut pas tourner et l’équipe se permet de donner des paniers faciles à l’adversaire. Mais ceux sont des choses qui arrivent, et moi je pense que ce qu’il faut retenir c’est que c'est difficile pour nous de perdre le premier match. Il faut reconnaître aussi qu’en face on a une défense un peu gênée. En deuxième mi-temps, on n’a pas défendu et on a pris des tirs difficiles alors qu’on ne parvenait pas à jouer.
Je l’ai dit tantôt c’est au niveau de la communication. Les joueurs étaient plus loin contrairement à la première mi-temps où ils étaient à côté du banc. Là, je corrigeais facilement et les repositionnais. On a fait 8 sur 30 tirs à trois points et à ce niveau ça ne pardonne pas. Donc, c’est à ce niveau que j’ai perdu. Il faut le reconnaître qu’il y avait une défense agressive et le message ne passait pas.
Peut-on parler d’écart de niveau entre SLAC et le Duc ?
Le niveau est très élevé et différent de notre championnat il faut le reconnaître. On permet aux équipes de sélectionner des joueurs qui évoluent en Europe, en élite. C’est le haut niveau. Par rapport au championnat, on a joué deux matchs et je ne veux pas m’appesantir sur ça. Je ne veux pas de prétexte par rapport à notre défaite. Je l’assume vraiment que c’est au niveau de la défense que nous n’avons pas travaillé et on a fait des erreurs. Il faut corriger. On n’a pas eu assez de temps pour travailler et c’est pareil pour les autres équipes.
Ce revers plombe-t-il vos chances de jouer les phases finales à Kigali ?
On joue chez nous et c’est la première participation pour le Duc. On a tout fait pour gagner ce match. Maintenant, on l’a perdu et il faut l’accepter et travailler. Notre objectif reste intact. Il n’y a plus de calcul. Il faut aller chercher les trois ou quatre victoires. C’est possible. Il faut jouer sans complexe. On va corriger surtout au niveau de la défense pour pouvoir revenir et atteindre notre objectif.
Victor BAGAYOKO