Adjoint d’Omar Daf au FC Sochaux jusqu’au mois de février, Anis Boumnijel a choisi de répondre à l’appel du pays pour intégrer le staff technique de la Tunisie. Vainqueur de la CAN 2004, l’ancien gardien des Aigles de Carthage a disputé trois phases finales de Coupe du monde (1998, 2002 et 2006). Après la publication de la liste des 28 joueurs pour la double confrontation contre le Mali, l’ancien joueur du SC Bastia s’est confié à Sport News Africa pour évoquer son nouveau rôle et la voie pour aller au Qatar.
De notre correspondant en Tunisie
«C’est un choix du cœur. Quand on parle de l’équipe nationale, c’est venir travailler pour la Tunisie. Cela n’a pas de prix. Dès qu’il y a eu l’appel du pays, je suis venu sans hésiter. Je suis venu pour participer au projet. C’est ce qui me tient au cœur.
«Nous avons des joueurs cadres et quelques nouveaux qui arrivent. La plupart d’entre eux connaissent déjà la pression pour ce genre de match. Wahbi Khazri, Ellyes Skhiri, Youssef Msakni, Ferjani Sassi sont des joueurs avec une grande expérience. Ils ont déjà vécu ce genre de match. Il y a déjà eu la qualification à la dernière Coupe du monde en 2018.
«Dans le groupe, il faut trouver le contrepoids entre les anciens et les nouveaux. C’est cette homogénéité qui permettra d’appréhender ce type de match. Il est vrai qu’il y a une pression énorme pour ces deux matches-là. On va essayer de protéger le groupe pour qu’il n’y ait pas trop de pression sur leurs épaules. La pression, c’est bien. Mais trop de pression, ce n’est pas bien.
«La Tunisie avec tous ses moyens est capable du meilleur. A la CAN au Cameroun, il y a eu le facteur Covid-19 qui a été prépondérant. Vous aviez pratiquement 20 joueurs qui ont été touchés par le coronavirus. Maintenant, sur ces deux matches, ça va être différent. Il y aura un match aller et un match retour avec deux physionomies différentes. Il va falloir être hyper concentrés et faire les bons choix.
«Il y a quatre gardiens qui ont été sélectionnés (Moez Hsan, Béchir Ben Saïd, Aymen Dahman, Ali Jemal). On a discuté avec le coach des gardiens et le sélectionneur. Mais je ne peux pas vous dire qui sera titulaire. Le jour du match, vous verrez la composition de l’équipe. Vous allez voir qui va jouer.
«Le Mali, c’est une très bonne équipe. On l’a vu notamment à la Coupe d’Afrique. Le Mali a de très bonnes individualités. Des joueurs qui évoluent en Europe dans des championnats très intéressants que ce soit en France, en Allemagne ou en Angleterre. C’est maintenant le cas pour la plupart des équipes africaines. Quand on parle de la Tunisie, de l’Algérie ou d’autres grands pays du foot, la grande majorité des joueurs évoluent en Europe. On est sur ce point sur un pied d’égalité. Pour le reste, le match va se jouer sur le terrain. Ce qui change, c’est cet esprit qui est dans le jeu européen. Un jeu qui est construit, structuré avec des schémas bien préparés.»
Ablaye DIALLO