Démis de son poste de sélectionneur du Maroc à juste quelques mois du Mondial 2022 au Qatar, Vahid Halilhodzic est sorti de sa réserve. Le technicien franco-bosniaque a, dans un entretien accordé au média bosnien Reprezentacija vendredi et repris par Africatopsports, vidé son sac.
Vahid Halilhodzic ne sera pas sur le banc des Lions de l’Atlas pour la prochaine Coupe du monde au Qatar dans moins de trois mois (20 novembre au 18 décembre). Le technicien franco-bosniaque a été limogé de son poste de sélectionneur par la Fédération royale marocaine de football (FRMF).
En prenant cette décision, l’instance marocaine a, semble-t-il, cédé aux sirènes qui réclamaient la tête de l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire. Ce dernier a pendant longtemps été dans le viseur des supporters marocains qui lui reprochaient son caractère trempé, mais surtout le fait d’avoir « banni » de la sélection leur "chouchou" Hakim Ziyech .
Emmuré dans un silence radio depuis son remerciement, Vahid est sorti de sa réserve ce vendredi dans un entretien accordé au média bosnien Reprezentacija et repris par Africatopsports. Et le moins qu’on puisse dire est que le technicien de 69 ans a été très affecté par la décision de la FRMF. « Tout ce qui s’est passé m’a durement heurté. Alors, suis-je maudit (il a été limogé pour la 3e fois de sa carrière après avoir qualifié un pays pour la Coupe du monde, ndlr) ? Selon les statistiques, je suis l’entraîneur le plus victorieux de leur histoire, mais bon, ça n’a pas l’air d’avoir d’importance. (…) Je suis désolé que cela m’arrive pour la troisième fois de ma carrière, d’autant plus que je sais combien de travail et d’efforts j’ai fourni », a-t-il regretté, cité par Africatopsports.
Vahid Halilhodzic ne s'est limité là. Il est également revenu sur sa décision de "bannir" de son groupe l'ailier de Chelsea, Hakim Ziyech. Un choix fort qu'il ne regrette pas : « Je me fiche de ce que les gens vont penser de moi après ça, a-t-il lâché. Je pouvais accepter tout ce qu’ils demandaient et rester, mais une fois qu’un entraîneur permet aux autres de décider qui jouera et ira à la Coupe du monde, alors il n’est plus entraîneur. La crédibilité des joueurs disparaît aussi immédiatement. Je n’ai jamais eu autant d’offres. Trois ou quatre équipes nationales m’ont appelé, comme beaucoup de clubs, mais pour le moment, je veux d’abord me reposer. Tout peut arriver, y compris mettre fin à ma carrière. »