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Promis à un avenir brillant dans le MMA, le lutteur sénégalais Zarco a transformé son baptême de feu à Abidjan en un scandale retentissant. Absent de la cage pour son combat, il a ensuite aggravé son forfait par une agression à l’arme blanche contre son adversaire nigérien Kabiru Adériran. Retour sur un dérapage qui ébranle sa carrière et interroge l’encadrement des lutteurs en quête de reconversion.
Le 17 mai 2025, l’hôtel Onomo d’Abidjan devait être le théâtre d’un moment charnière pour Zarco, figure montante de la lutte sénégalaise et chef de file de l’écurie Grand Yoff. Annoncé comme un talent prometteur du MMA africain, son premier combat dans la ligue Eric Favre Nation s’annonçait comme une étape clé dans sa reconversion. Mais ce baptême du feu a viré au fiasco, marqué par une absence inexplicable dans la cage et un acte de violence qui secoue le monde du sport sénégalais.
Un forfait qui fait tache
Attendu face à Kabiru Adériran, surnommé « The Hulk », Zarco n’a jamais foulé l’octogone. Déclaré perdant par forfait, il a laissé les organisateurs, le public ivoirien et ses supporters sénégalais dans l’incompréhension. Cette défection, à elle seule, a terni l’image d’un athlète en quête de légitimité dans une discipline plus encadrée que la lutte traditionnelle. Le président du Comité National de Gestion de la lutte, Malick Ngom, avait pourtant mis en garde Zarco avant l’événement, signe que sa transition vers le MMA suscitait des inquiétudes. L’alerte n’a pas suffi.
Éric Favre, président de la ligue et promoteur de l’événement, n'a pas mâché pas ses mots. Dans une interview sur sa chaîne YouTube « Éric Favre TV », il a dénoncé un comportement prémédité : « Zarco cherchait un prétexte pour s’enfuir du combat. Il a trahi notre confiance, celle du public, et a même demandé à être payé malgré son refus de combattre », a-t-il indiqué. Favre révèle que ses équipes avaient tout mis en œuvre pour préparer le lutteur, adaptant son protocole médical malgré des soucis de santé. Mais à la pesée, Zarco a annoncé qu’il ne combattrait pas, scellant un faux départ retentissant.
Une agression qui choque
Sauf que l'affaire ne s’est pas arrêtée là. Après le forfait, une altercation dans les vestiaires a propulsé Zarco sous un jour encore plus sombre. Selon le témoignage de Kabiru Adériran, l’incident a éclaté alors qu’il discutait du combat avec un tiers. « Quand j’ai prononcé le nom de Zarco, il m’a entendu et m’a poignardé avec une paire de ciseaux », raconte le combattant nigérien, encore sous le choc. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux corrobore ses propos, montrant Zarco tenter de blesser son adversaire.
Cet acte de violence, survenu hors du cadre sportif, a nécessité l’intervention de la police. Pourtant, dans un geste de clémence, Adériran a choisi de ne pas porter plainte. « La violence n’a pas sa place dans le sport. J’ai voulu le traîner en justice, mais j’ai décidé de lui pardonner. » Ce choix, salué par Éric Favre, n’efface pas la gravité de l’acte. « Ce n’est pas le MMA, ce n’est pas la lutte. On combat avec des gants dans une cage, pas avec des ciseaux dans les vestiaires », martèle le promoteur.
Lire aussi : La ruée des lutteurs sénégalais vers le MMA
Une reconversion mal préparée
L’affaire Zarco met en lumière les défis d’une transition de la lutte sénégalaise au MMA. Si l’explosivité physique des lutteurs peut être un atout, le MMA exige une discipline mentale et éthique rigoureuse. Zarco, signé par la ligue le 27 février 2025, s’était pourtant engagé dans une autre compétition de lutte un mois plus tard, une double réservation que Favre qualifie d’« erreur grave ». Ce manque de sérieux a culminé dans son forfait et son dérapage violent, révélant un encadrement insuffisant pour une telle reconversion.
Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a condamné l’incident, rejoint par une vague d’indignation dans le milieu sportif sénégalais. Pour Eric Favre, cette « tragédie » porte atteinte à l’image du MMA, de la lutte et du sport africain dans son ensemble. « Ce n’est ni la lutte sénégalaise qui gagne, ni le MMA, ni l’Afrique. C’est un immense gâchis », a-t-il déploré.
Quel avenir pour Zarco ?
Cet incident soulève désormais des questions sur l’avenir de Zarco et sur l’accompagnement des lutteurs sénégalais dans les sports de combat internationaux. Sans un encadrement psychologique et éthique adapté, de tels dérapages risquent de se reproduire. Les vidéos de l’agression, largement partagées, amplifient la pression sur les autorités sportives pour prendre des mesures exemplaires.
Alors que le pardon d’Adériran a évité une escalade judiciaire, Zarco devra répondre de ses actes, tant sur le plan sportif que moral. Son parcours, qui promettait de marier la tradition sénégalaise à l’universalité du MMA, s’est transformé en un flop retentissant qui pourrait lui fermer des portes dans sa quête de transition vers le MMA.