Fabrice Olinga : le mirage précoce
Révélé très jeune, Fabrice Olinga a longtemps été présenté comme le digne héritier de Samuel Eto’o. Formé au sein de la Fundespor de son idole, il rejoint Barcelone en Espagne en 2008, et signe son premier contrat pro avec Málaga CF en juillet 2012. Le 18 août de la même année, il devient le plus jeune buteur de la Liga à 16 ans et 98 jours, avant d’honorer sa première sélection le 14 octobre 2012. Ce jour-là, il inscrit un but salvateur contre le Cap-Vert (2-1), mais le Cameroun est tout de même éliminé en vue de la CAN 2013.
Malgré des débuts prometteurs, la suite de la carrière d’Olinga tourne au labyrinthe. Entre prêts, blessures et mauvais choix de clubs, l’attaquant camerounais multiplie les expériences en Belgique (Zulte Waregem, Royal Mouscron), au Portugal (Rio Ave), en Roumanie (Botosani), sans jamais convaincre. À 29 ans, l’attaquant actuellement au chômage affiche un bilan famélique : 8 buts inscrits en clubs en 13 ans de carrière professionnelle, et aucun titre à son actif.
André Onana : l’exception qui confirme la règle
André Onana rejoint La Masia du FC Barcelone en 2010 et remporte l’UEFA Youth Cup quatre ans plus tard, avant de signer à l’Ajax Amsterdam en 2015. Il y construit un palmarès solide : 3 championnats des Pays-Bas, 2 Coupes, une Supercoupe, et une finale de Ligue Europa en 2017. En 2019, il prolonge avec l’Ajax malgré l’intérêt du Barça et de l’Inter Milan, qu’il rejoint finalement en juillet 2022. Pour sa première saison, il remporte la Coupe et la Supercoupe d’Italie, et dispute la finale de la Ligue des champions.
En juillet 2023, il s’engage avec Manchester United pour 52,5 millions d'euros, devenant le gardien numéro un du club. Il remporte la FA Cup dès sa première saison, et atteint une nouvelle finale européenne la suivante. Déjà cadre des Lions Indomptables depuis 2018, Onana a disputé trois CAN (2019, 2021, 2023) et s’impose comme l’un des gardiens les plus réguliers du continent.
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Fabrice Ondoa : le héros sans club
Formé comme son cousin André Onana au sein du centre de Samuel Eto’o, Fabrice Ondoa s’illustre très jeune avec le Barça, remportant la Nike Premier Cup en 2010 puis l’UEFA Youth League en 2014. Il se révèle aux yeux du grand public lors de la CAN 2017, qu’il remporte avec le Cameroun en étant élu meilleur gardien du tournoi après des prestations héroïques.
Moins brillant en club, Ondoa connaît des passages à vide à Séville B, Nîmes, Ostende ou encore Istra en Croatie. C’est en Lettonie qu’il se bâtit un modeste palmarès : deux championnats (2022, 2024), deux Coupes et une Supercoupe. À 29 ans, le portier reste sans club depuis son départ de RFS, mais conserve une place à part dans l’histoire récente des Lions.
Frank Bagnack : le roc s’est effrité
Frank Bagnack est recruté en 2008 par le FC Barcelone. Il évolue durant huit ans entre les catégories jeunes et l’équipe réserve, sans jamais percer au plus haut niveau. Libéré par le Barça en 2016, il enchaîne les expériences : Saragosse en Liga 2, Admira Wacker en Autriche, puis Ljubljana en Slovénie, où il retrouve un second souffle avec deux saisons pleines (48 matchs entre 2018 et 2020).
Ce retour en forme lui ouvre les portes du Partizan Belgrade, mais le défenseur peine à s’imposer durablement. S’ensuivent des passages plus discrets à Kairat Almaty, Pari NN en Russie puis TSC en Serbie. À 30 ans, Bagnack reste sur seulement six matchs disputés la saison dernière et est libre depuis le 1er juillet. Avec quatre sélections et une seule CAN (2015), il incarne ces carrières lancées sous de bons auspices… sans réel aboutissement.
Wilfrid Kaptoum : le talent dispersé
Wilfrid Kaptoum connaît une ascension rapide dans les équipes de jeunes du FC Barcelone. Il dispute trois matchs avec l’équipe première entre 2015 et 2016, dont une apparition en Ligue des champions face au Bayer Leverkusen et un but inscrit en demi-finale de Copa del Rey contre Valence. Malgré ces débuts prometteurs, il ne parvient pas à s’imposer durablement et poursuit sa carrière avec le Betis Séville, où il alterne entre l’équipe B et quelques apparitions en Liga.
Après un passage par Almería, puis une parenthèse de deux saisons en MLS avec le New England Revolution, Kaptoum rentre en Europe. Il signe tour à tour à Las Palmas, Larnaca (Chypre), puis au Panserraikos en Grèce, où il ne joue que neuf matchs avant de résilier son contrat. Aujourd’hui libre à 28 ans, le milieu peine à relancer une carrière qui semblait pourtant tracée. Présélectionné pour la CAN 2021, il n’a jamais porté le maillot des Lions Indomptables en compétition.
Jean-Marie Dongou : la promesse oubliée
Jean-Marie Dongou intègre La Masia en 2008, à seulement 13 ans. Attaquant précoce, il marque avec l’équipe première du Barça en matchs amicaux dès 2013 et dispute un match officiel de Coupe d’Espagne, devenant le premier Africain formé à la Masia à jouer en pro sous le maillot blaugrana. Mais le rêve tourne court. En 2016, il rejoint Saragosse, avant qu’une grave blessure au genou ne freine brutalement son ascension.
La suite de sa carrière se perd dans les divisions inférieures espagnoles, avec des passages peu convaincants à Tarragone, Lugo, puis Lleida. Entre 2019 et 2023, il tente de se relancer en Finlande puis au Japon, sans succès. Depuis son départ du club d’Osaka, il n’est plus réapparu sur les terrains professionnels. À 29 ans, Dongou, qui avait refusé les convocations avec les Lions Indomptables, semble avoir mis un terme discret à une carrière qui n’aura jamais répondu aux promesses de ses débuts.
Lionel Enguene : le capitaine effacé
Lionel Enguene rejoint La Masia en 2007 à seulement 11 ans. Capitaine et buteur prolifique chez les jeunes, il est promu avec la réserve du Barça en 2015, puis fait une brève apparition avec l’équipe première. Malgré son potentiel, il ne s’impose pas et quitte le club dès janvier 2016 pour tenter sa chance à Antalyaspor, en Turquie, sans réussite.
Enguene enchaîne ensuite les expériences sans relief : Lugo (sans jouer), Leixões au Portugal, puis un parcours erratique entre le Koweït, la Géorgie et des divisions espagnoles inférieures. Sa dernière trace connue remonte à 2023, lorsqu’il signe librement à l’Olímpic Xàtiva, sans apparaître sur les feuilles de match. À 29 ans, celui qui était autrefois l’un des plus prometteurs de la filière Eto’o semble avoir disparu des radars du football professionnel.
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