
Cotonou se prépare pour la fête
Le Bénin joue le match le plus important de son histoire. Les Guépards qui n’ont jamais disputé une phase finale de Coupe du monde ont l’occasion de s’ajouter à la liste des pays africains qui ont déjà participé au Mondial. Le calcul est simple pour les hommes de Gernot Rohr. Il faudra s’imposer face aux Super Eagles pour éviter tout calcul ou regard vers Durban où l’Afrique du Sud, deuxième avec deux points de retard (15) sera face au Rwanda.
Dans les rues de Cotonou, la capitale économique, les supporters béninois sont plutôt sereins et vont se rassembler en grand nombre à la Place de l’Amazone pour suivre le match sur écran géant : « Tout est calme ici pour le moment, mais je pense que l'ambiance va monter à l'approche de la rencontre, décrit le journaliste béninois Martial Sehomi. Des initiatives ont été prises de gauche à droite surtout à la Place de l'Amazone où la population est invitée pour suivre le match sur écran géant avec une fan zone. »
« Toutes les planètes sont alignées pour que le Bénin décroche sa première qualification »
« Par rapport à cette rencontre, je pense que toutes les planètes sont alignées pour que le Bénin décroche sa première qualification à une phase finale de Coupe du monde. Déjà, il y a eu cette erreur administrative de l'Afrique qui a mis les Guépards sur une voie royale et le Bénin est resté sur sa bonne dynamique pour rester en tête du Groupe C (en s'imposant contre le Rwanda, alors que l'Afrique du Sud était tenue en échec par le Zimbabwe 0-0, ndlr) », poursuit Sehomi.
« Le Nigeria qui est l'une des plus grosses nations du football africain est en grande difficulté. Donc, le Bénin n'a plus droit à l'erreur. Il faut miser sur une victoire pour éviter les calculs. Et je pense que le Bénin, avec tout ce qu'il a montré jusqu'ici, a toutes les armes nécessaires pour dompter cette équipe du Nigeria qui est très affaiblie. Même si elle peut se réveiller sur cette rencontre. Mais je pense que le Bénin - comme le Togo en 2006 - a toutes les chances de décrocher sa qualification », a-t-il ajouté.
Crispation à Uyo
Pendant ce temps, l’heure n’est pas à la confiance au Nigeria. Les Super Eagles n’ont pas leur destin en mains et doivent attendre un sacré alignement de planètes pour se qualifier même pour les barrages. Pour que le Nigeria se qualifie directement, il faudra qu’il s’impose face au Bénin avec un lourd score et que l’Afrique du Sud ne gagne pas contre le Rwanda.
Cependant, si les Bafana Bafana l’emportent face aux Amavubi, les Super Eagles passeront donc par les barrages, encore faut-il qu’ils terminent parmi les quatre meilleurs deuxièmes. Autant de scénarios qui expliquent que le Nigeria n’a pas son destin entre les mains.
« On espère contre tout espoir. Parce que ce n'est pas vraiment entre nos mains », avoue le journaliste nigérian Victor Okoye. « Les supporters nigérians restent optimistes, même s'ils sont inquiets. Ils sont de plus en plus convaincus qu'avec un bon résultat à Uyo et un match nul à Durban, le Nigeria pourrait se qualifier. Certains supporters ont qualifié le match à venir de ‘finale’ », a ajouté celui qui officie à News Agency of Nigeria.
L’enjeu est immense pour le Nigeria, mais aussi pour son sélectionneur, Eric Chelle qui n’a pas souvent eu la bonne inspiration sur ce genre de matchs couperets. Le Malien sait qu’il sera lui aussi très attendu : « Demain (mardi, ndlr), c'est le match le plus important de ma vie, de ma carrière, a avoué Eric Chelle lundi en conférence de presse d’avant-match. Parfois, je suis un peu nerveux, mais on verra demain. »
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À propos de l'auteur
Aimé ATTI
Rédacteur sportif
Journaliste, commentateur sportif, baignant dans le sport et le football africain.
