Le marathonien Kenyan de 38 ans, Eliud Kipchoge marque de son empreinte sa discipline avec ses nombreuses victoires et son dépassement de soi. Mais le double médaillé olympique se distingue aussi sur le front social. Il s’est vu à ces titres décerné officiellement le prix de la « Princesse des Asturies » catégorie sport 2023 (l'annonce a été faite depuis longtemps) . Qui distingue les carrières qui, par le développement, le soutien, le perfectionnement du sport, et au travers de la solidarité et l'engagement, illustrent aujourd'hui le potentiel que la pratique sportive offre aux êtres humains.
Le double médaillé olympique au Marathon (Rio et Tokyo) surnommé « Le Philosophe », Eliud Kipchoge, pour sa nature réfléchie et sa passion pour la lecture, selon Marca a été l’élu du jury de la Princesse des Asturies pour son impact sur le sport mais aussi son impact social à travers sa fondation. Sans doute a compté dans cette reconnaissance son brillant et inspirant parcours sportif. En effet, Kipchoge a couru pour le simple fait d'aller à l'école et plus tard pour aider sa famille en vendant le lait qu'il récoltait chez ses voisins. C'est ainsi qu’il a été repéré. Ce qui fait de lui un exemple d’abnégation qui est parvenu a gagner 4 médailles olympiques dont 2 en or au marathon, de nombreuses victoires aux plus prestigieux marathons. Il a aussi était détenteur jusqu’à récemment du record du 42 km.
Le Kenyan a tenu un discours sur la tribune officielle à l’occasion de la cérémonie. Le récent vainqueur pour la 5e fois du marathon de Berlin a lancé un message philosophique pour un meilleur monde, sans distinction de couleur de peau. Le marathon est pour lui allégorie d’un monde heureux. « Quand vous courez, vos origines ou votre couleur de peau n'ont pas d'importance. Dans un marathon, nous sommes tous un. Ils vous applaudissent pour les heures de discipline et de dévouement. Nous devons faire de notre monde, un monde qui court, car un monde qui court est un monde heureux et un monde en paix, un monde uni », a-t-il déclaré dans son discours avant de recevoir le prix.
L’un des plus grands athlètes de l’histoire a donné des messages pleins de sens sur le dépassement de soi, mais aussi sur le plan écologique. « Quelqu'un qui termine un marathon est capable de tout accomplir dans sa vie. Aucun être humain n'est limité, nous n'atteignons la grandeur que si nous ne nous fixons pas de limites ». Il a invité, à voir le monde sans limites et à commencer à courir. Kipchoge a expliqué qu’à chaque fois qu'il gagne une course, il plante un arbre au Kenya parce que « le moment de gloire est éphémère, mais l'arbre dure toute une vie ».
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Eliud Kipchoge n’est pas qu’un champion sur les pistes, il l’est également par son œuvre pour un mieux-être des Kenyans. La fondation qui porte son nom facilite l'accès à l'éducation des enfants et lutte pour la protection de l'environnement. L'un des objectifs poursuivis par sa fondation, est de créer des bibliothèques dans toutes les écoles publiques de son pays pour offrir « une éducation adéquate aux enfants ».
Le prix Princesse des Asturies qui existe depuis 1981 récompense aussi dans les 7 catégories suivantes : arts, sciences sociales, communication et humanités, concorde, coopération internationale, recherche scientifique et technique et lettres.
🎖️ Eliud Kipchoge, Premio Princesa de Asturias de los Deportes
🏃♂️"Un mundo que corre es un mundo feliz"https://t.co/CYfZiB93QC
— Tiempo de Juego (@tjcope) October 20, 2023
C'est la 11e fois que le prix est décerné à l'athlétisme : Sebastian Coe (1987), Sergei Bubka (1991), Javier Sotomayor (1993), Hassiba Boulmerka (1995), Carl Lewis (1996), l'équipe espagnole de marathon (1997). Hicham El Guerrouj (2004), Yelena Isinbáyeva (2009) et Haile Gebrselassie (2011) et le marathon de New York (2014).
Composition du jury 2023 : Teresa Perales (présidente) ; Theresa Zabell (secrétaire) ; Abel Anton ; Thérèse Bernadas ; Gemma Castaño ; Cristina Cubero; Joaquín Folch-Rusiñol ; Juan Ignacio Gallardo, directeur de MARCA, Patricia García ; Vicente Jiménez; Feliciano López; Lluís Mascaró; Guadalupe Porras; Julián Redondo et Samuel Sánchez.
