L’Afrique n’a jamais décroché une médaille sur 100 m aux Mondiaux d’athlétisme. Une épreuve dominée par les Américains depuis quelques années. Si le continent noir s'est parfois illustré au 200 m, il n'a plus remporté de breloques depuis 2017. Avec une nouvelle vague de sprinteurs, le continent noir compte mettre fin à l’hégémonie américaine, soutient le sprinteur libérien Joseph Fahnbulleh.
Depuis la retraite d'Usain Bolt, beaucoup de sprinteurs se sont distingués aux championnats du monde. Et ils sont tous des Américains. Justin Gatlin en 2017, Christina Coleman en 2019 et Fred Kerley en 2022. Aucun africain n’est monté sur le podium aux Mondiaux sur la distance reine. Une performance qui ne devrait plus tarder, si l’on s'en tient aux propos de Joseph Fahnbulleh. Le sprinteur libérien soutient que l'Afrique est prête à défier la domination américaine sur le circuit du sprint.
« Pendant un moment, ce sont les Américains. Il y a un changement du côté africain, j'aime ça. Nous les prenons d'assaut, mais lentement. Nous ne sommes pas écrasants, mais vous voyez de plus en plus d'athlètes africains chaque année. Je me sens bien », a déclare l'athlète de 21 ans, né dans le Minnesota (Etats-Unis).
Si l’Afrique n’a pas encore brillé sur 100 m aux Mondiaux, sur 200 m, le continent a réussi quelques prouesses. La dernière en date est la médaille d’argent de Wayde Van Niekerk en 2017. Mas le pionnier reste le Namibien Frank Frederick qui a remporté 4 breloques dont une en or en 1993 sur cette distance aux Mondiaux. Le Nigérian Francis Obikwelu (1999) ainsi que le Sud-africain Anaso Jobodwana (2015) ont remporté des médailles de bronze aux Mondiaux.
Au Mondiaux de Budapest 2023, Joseph Fahnbulleh (200 m), Luxolo Adams, Ferdinand Omanyala (100 m), Akani Smibine (100m) et Letsile Tebogo sont les chances de médailles au sprint pour le continent noir. Le Libérien vise au minimum le bronze. « Je ne me mets pas vraiment la pression, a déclaré Fahnbulleh. Je vais juste aller là-bas et concourir, que je sois premier, deuxième ou troisième. Chaque manche, je vise à gagner mais oui, la prochaine étape logique est la troisième ».
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