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Qui est Emmanuel Korir, le Kényan qui veut détrôner David Rudisha ?

Emmanuel Korir a remporté l’or au 800 m des Jeux olympiques de Tokyo. Malgré une saison difficile, le Kényan est devenu également champion du monde à Eugene cette année. Et son prochain objectif est de battre le record du monde du 800 m (1mn40s), détenu depuis 2012 par son compatriote, David Rudisha.

Kenya's Emmanuel Kipkurui Korir celebrates after winning the men's 800m final during the Tokyo 2020 Olympic Games at the Olympic Stadium in Tokyo on August 4, 2021. (Photo by Ben STANSALL / POOL / AFP)
Emmanuel Korir, champion olympique du 800 m

Emmanuel Korir a marqué les esprits aux Mondiaux de Eugene. Le Kényan s'est en effet adjugé la médaille d’or. Mais il était loin de s’imaginer une telle performance. Il a dû faire face à une blessure au mollet, a couru la majeure partie de la saison sans sponsor et s'est retrouvé isolé et déprimé. Le champion d'Afrique 2018 confie : « la blessure… et, ensuite, les gens qui devaient m'encourager et me soutenir célébrant (mes malheurs). Ils disaient, " nous vous avons dit qu'il ne s'en sortirait pas. Il est temps pour lui d'arrêter ce jeu, il vieillit maintenant''».

Emmanuel Korir a été touché au mollet à l'entraînement en février. Le double vainqueur de la Diamond League n'a réussi à s'aligner pour sa première course qu'en mai lors d'un meeting en Floride, où il a terminé troisième du 400 m. Il a couru son premier 800 m en juin et n'a pu réussir qu'une sixième place à Montreuil. Le circuit de la Diamond League a également été difficile, puisqu'il a terminé huitième à Rabat et cinquième à Stockholm. Une dure épreuve qui ne l’a pas empêché de briller à Eugene. «Les combats étaient réels, se souvient-il. L'esprit combatif... je m'attendais à quelque chose à la fin, même si je ne savais pas ce qui pourrait arriver. J'ai cru en moi et j'ai dit que je suis toujours Emmanuel. Dieu m'a aidé, je suis champion olympique et maintenant champion du monde…. beaucoup de choses vont encore se passer. »

Du sprint pour débuter

Avant les deux tours de piste, le champion olympique s’est essayé aux 100 m et 200. Moins flamboyant sur ses distances, Emmanuel Korir se spécialise en 400, mais peine à s'affirmer. «C'était en 2013, lorsque Willy Tarbei et moi étions de jeunes athlètes, et c'est à ce moment-là que j'ai également rencontré Rudisha et que je les ai rejoints pour un entraînement pendant les vacances scolaires. Le 400 m était vraiment long pour moi, j'étais surtout dernier ou avant-dernier, mais je n'ai jamais abandonné ».

Rudisha, double champion olympique du 800 m, lui file une astuce qui fera de lui le quatrième champion olympique kényan des deux tours de piste. « Un jour, Rudisha m'a dit que si j'essayais de faire quelque chose pour réduire mon poids car j'étais énorme, je pourrais faire un bon coureur de 800 m. Mais le passage 400 m au 800 m a pris du temps. Il a fallu Paul Ereng , le premier champion olympique kényan du 800 m à Séoul en 1988, pour passer complètement à la course en deux tours », confie celui qui détient le sixième meilleur temps de l'histoire du 800 m.

Son objectif est désormais de conserver son titre aux Mondiaux de Budapest, prévu l’année prochaine. L’athlète de 28 ans lorgne aussi le record du monde du 800 m de son compatriote, David Rudisha (1mn40s). « Je pense que l'année prochaine j'aimerais arriver à 1mn41s. Si je maintiens la forme, nous pouvons pousser jusqu'au record du monde, c'est possible, rien n'est impossible, il faut juste un bon plan. »

 

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