Le cyclisme nigérien est endeuillé à la suite des décès de Moustapha Oumarou et Issaka Ibrahim. Espoirs de la discipline dans le pays, les deux coureurs ont été victimes d'une attaque survenue le 16 mars entre le Burkina Faso et le Niger.
Ils auraient actuellement dû être en route pour Charm El Cheikh en Egypte, où vont se tenir les Championnats d'Afrique de cyclisme, du 23 au 27 mars. Mais le destin de Moustapha Oumarou et Issaka Ibrahim a brutalement basculé le 16 mars dernier à une centaine de kilomètres de Niamey, la capitale du Niger. La Fédération nigérienne de cyclisme a annoncé le décès de deux de ses meilleurs cyclistes, qui ont perdu la vie dans une attaque terroriste survenue non loin de la frontière avec le Burkina Faso.
Pensionnaires du club cycliste de l'AS-Bessel au Burkina Faso, les deux coureurs ont été pris dans une attaque perpétrée contre le bus dans lequel ils se trouvaient et qui transportait d'autres passagers. Ils se rendaient au Niger pour répondre à la convocation de la Fédération nigérienne de cyclisme, afin de prendre part aux Championnats d’Afrique de cyclisme. Si Issaka Ibrahim était encore un cycliste en devenir, avec un fort potentiel entrevu lors de l'édition 2021 du Tour du Bénin, Moustapha Oumarou s'était lui déjà fait un nom dans le pays. Il a notamment remporté la 2ème édition du Tour de la République en 2018.
Cette disparition tragique va laisser un grand vide au sein de la famille du cyclisme africain et surtout nigérien. « Qu’ Allah accepte leurs âmes dans son paradis éternel que la terre leurs soient légère », a indiqué le président de la Fédération nigérienne de cyclisme, Zakari Djibo, dans le communiqué partagé par l'instance. « C’est une énorme perte pour le vélo africain surtout nigérien. Au nom de mon bureau, je tiens à transmettre mes condoléances au président Zakari Djibo et ses collaborateurs surtout aux deux familles éplorées », a réagi de son côté le président de la Fédération béninoise de cyclisme, Romuald Hazoumè.
Cette attaque, survenue vers 14h (13h GMT), a touché le bus dans lequel se trouvaient les deux cyclistes nigériens, ainsi qu'un camion de transport de fruits et légumes. Elle a causé la mort de 21 personnes au total, dont les deux coureurs, mais aussi deux policiers, les autres victimes étant civiles. L'attaque a été menée par « des djihadistes armés », d'après les autorités locales, à bord de plusieurs véhicules et aux guidons de motos, à cinq kilomètres du poste de police frontalier de Petelkole, près du Burkina Faso.