Après les quatre fuyardes du 9 décembre dernier, une autre joueuse de l’équipe du Cameroun a disparu dans la nature ce vendredi. Elle a filé en douce à Madrid, alors que l’équipe se rendait à l’aéroport.
C’est une bien mauvaise publicité pour la sélection de handball du Cameroun. La sélection vice-championne d’Afrique a quitté l’Espagne avec cinq joueuses en moins. Elles n’ont pas attendu la cérémonie de clôture du Championnat du monde, ce dimanche 19 décembre, pour prendre la fuite. La dernière sur la liste, a disparu dans la nature ce vendredi 17 décembre à Madrid. Il s’agit de Gisèle Nkolo.
La pensionnaire de Fanz de Yaoundé a filé en douce, au moment où l’équipe se rendait à l’aéroport. «Elle a faussé compagnie à ses coéquipières, sans que personne ne s’en rende compte», confirme un responsable de l’équipe.
Avant Gisèle Nkolo, quatre joueuses avaient pris la tangente le 9 décembre. Il s’agit de Jasmine Yotchoum, Clarisse Madjoufang, Michèle Ekobena et Amélie Mvoua.
Ces dernières sont activement recherchées par la police espagnole. «L'Espagne a en effet ouvert une enquête de même que la Fédération internationale de handball. Les photos des joueuses et leur description ont été transmises dans les gares, aéroports et frontières du pays», révèle Angèle Bépédé, responsable de la communication de la sélection camerounaise. Qui ajoute : «Plusieurs membres de la sélection ont été entendues par la police locale. Notamment les co-chambrières de deux des quatre joueuses en fuite.»
D’après une source au sein du staff technique des Lionnes du handball, seules deux fuyardes sont en possession de leurs passeports. Les joueuses recherchées n’ont cependant pas pu emporter leurs valises. «Leurs effets personnels vont être retournés à leurs familles respectives», apprend-on.
Les membres de la délégation camerounaise ont quitté l’Espagne soulagés. Les derniers jours de leur séjour espagnol n’ont pas été de tout repos. «Tout le monde nous regardait d’un œil soupçonneux», rembobine une joueuse ayant requis l’anonymat.
«Depuis la fuite de nos coéquipières, détaille notre interlocutrice, tous nos mouvements étaient scrutés. La sécurité a été renforcée autour de l’équipe. Et on était tenues de se surveiller les unes les autres. Même les entraîneurs étaient sous surveillance. Mais la pression est retombée au moment où nous quittions notre base à Lliria jeudi. Gisèle (Nkolo) en a profité pour s’éclipser.»
D'après nos informations, les cinq joueuses en fuite ont touché l’ensemble de leurs primes avant de mettre les voiles.
Kigoum WANDJI
