Son bilan dans l’UFC : 17 victoires, 3 défaites en 20 combats. Mais voilà, Francis Ngannou a décidé de quitter l’organisation de Dana White. Celui qui a conservé son titre de champion du monde des lourds jusqu’à son départ explique les véritables raisons.
Longtemps terré dans le silence après son départ de l’UFC en janvier, Francis Ngannou a enfin annoncé sa nouvelle destination. Le Camerounais est allé garnir les rangs de la Professional Fighters League (PFL). Cette dernière est une ligue américaine d'arts martiaux mixtes lancée en 2018. Une nouvelle expérience pour le multiple champion du monde des poids lourds au sein de l'UFC. En froid avec Dana White, le « Predator » a rejoint le camp rival. Toutefois, sa motivation est ailleurs. C’est ce qu’il a confié au micro de RFI. « Cela représente tout ce pourquoi je me suis battu ces dernières années. Et cela efface un peu toute cette mauvaise expérience. Après l’UFC, il était question de retrouver quelque chose de mieux. C’est chose faite chez PFL », a d’abord lancé le combattant camerounais.
Le colosse de 117 kilos va ensuite révéler sa principale ambition au sein de la PFL, qui concerne le continent africain. « Le plus gros facteur qui m’a convaincu dans mon nouveau contrat, c’est PFL Afrique. Ça fait des années que je me bats, que je demande à l’UFC d’organiser un combat en Afrique. Mais j’ai compris que ça ne se ferait jamais. On va juste dire que l’UFC n’était pas assez engagée, et n’avait pas très envie. Mais moi, c'était quelque chose qui me tenait à cœur ! On a lancé PFL Afrique, qui sera une plateforme entièrement basée en Afrique. Le but, c’est déjà d’aider les combattants à se développer, à avoir accès à des entraînements de qualité. On fournira quand on le peut des coachs, des salles, du matériel, des équipements… Et dans un deuxième temps, on va essayer de mettre en place des combats », argumente Francis Ngannou.
Par ailleurs, Francis Ngannou sera le patron de cette branche Afrique de la PFL. Preuve que le combattant est considéré comme la locomotive du MMA en Afrique. Son objectif est d’ailleurs d’organiser un combat en Afrique d’ici fin 2024. Ngannou, qui est une des inspirations des jeunes africains, a permis à beaucoup de fils du continent de se trouver une passion pour le MMA. Il n’est pas le seul puisqu’on a aussi les Nigérians Israel Adesanya et Kamaru Usman. Toutefois, le Camerounais recommande de la patience à ces jeunes, car le chemin est long.
« Tout d’abord, pour en arriver là, ça a pris du temps. Cela prend des années pour que le résultat apparaisse au grand public. Ça fait cinq ans que j’ai une fondation, j’essaye de donner des structures d’entraînement aux enfants au Cameroun. Au mois de juin, on va inaugurer la deuxième salle de la fondation Francis Ngannou à Douala. C’est une grande salle, avec un premier niveau pour les entraînements et un deuxième pour des combats de gala. Kamaru Usman a aussi son organisation au Nigeria, qui s’appelle Africa KnockOut. C’est un travail de longue haleine, ce n’est pas facile, mais on arrive à quelque chose de concret. Et le plus fascinant, c’est l’engouement ! C’est motivant. On espère que ce n’est que le début, et que ça continuera même quand Israël, Kamaru et moi ne combattrons plus, car nous ne sommes pas éternels. Cependant, il ne faudrait pas l’engouement retombe, il faudrait même qu’il grandisse », estime-t-il. A noter que le contrat de Francis Ngannou avec la PFL l’autorise à disputer des combats de boxe. Sport dans lequel son combat de rêve est avec Tyson Fury…
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