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Pour l'édition 2025 de Roland-Garros (19 mai au 8 juin), la plupart des Africains ont fait un passage éclair. Seule la Sud-africaine Kgothatso Montjane est allée jusqu'en demi-finales au tennis-fauteuil. Le reste n'a été que des contre-performances.
Si l'Espagnol Carlos Alcaraz et l'Américaine Coco Gauff ont été respectivement sacrés chez les Hommes et les Dames, les Africains sont complètement passés à côté. Même la Tunisienne, Ons Jabeur (54e mondiale), quart de finaliste l'année dernière, est sortie dès le premier tour à Roland-Garros en 2025. Elle n'est d'ailleurs pas la seule. Les résultats globaux des Africains laissent à désirer.
Après les qualifications passées haut la main, le Sud-africains Lloyd Harris s'est arrêté au premier tour. Il a été battu par Andrey Rublev en trois sets (4-6, 6-4, 3-6, 1-6). En doubles Messieurs, la paire composée par le Tunisien Skander Mansouri et Jean-Julien Rojer (Pays-Bas) n'est pas allée plus loin. La confrontation face à la paire française Hugo Gaston/Corentin Moutet a été annulée.
Dans le tableau féminin Ons Jabeur a été écartée dès le premier tour par la Polonaise Magdalena Fręch en deux sets (7-6, 6-0). En double, l'Egyptienne Mayar Sherif et la Russe Anna Blinkova se sont arrêtées au premier tour, battues par la Néo-zélandaise Lulu Sun et la Chinoise Yuan Yue en 3 sets (2-6, 7-5, 3-6).
Au tennis-fauteuil, Kgothatso Montjane a sauvé l'honneur du continent africain. La Sud-africaine s'est arrêtée en demi-finales en simples Dames après sa défaite face à la Néerlandaise Aniek van Koot en deux sets identiques (6-4, 6-4).
En Doubles Mixtes, l'Afrique n'a placé aucun représentant.
Même si la Confédération Africaine de Tennis (CAT) enchaîne les compétitions de jeunes, cette discipline est loin d'être très connue sur le continent. Le défi pour sa vulgarisation reste énorme alors que le football prend toute la place. Clairement au très haut niveau, les joueurs et joueuses africains sont limités face à des adversaires mieux formés et mieux outillés qu'eux.
A Sport News Africa, Hugues-Henry Ngouélondélé, 1er Vice-président de la Fecoten (Fédération Congolaise de Tennis) a révélé les difficultés quotidiennes qui limitent les performances des athlètes africains lors des compétitions majeures. Ce sont d'abord les problèmes financiers.
« Le tennis est un sport coûteux, et j’insiste sur l’importance du financement : un joueur qui vise le niveau professionnel doit pouvoir couvrir le matériel, les voyages, l’hébergement et une alimentation adaptée. Ce sont des dépenses importantes, loin d’être à la portée de tous. D’ailleurs, nos fédérations manquent de moyens financiers, c’est pourquoi le soutien de mécènes et de sponsors est indispensable pour accompagner ces jeunes talents », a-t-il fait savoir.
En Afrique, très peu de pays s'adonnent véritablement à la formation des jeunes au tennis. Au-delà du Maroc, de la Tunisie, de l'Egypte, de l'Afrique du Sud, dans une moindre mesure le Nigeria, le Zimbabwe, de l'Algérie, du Botswana et du Burundi, qui font partie du top 10 en Afrique, les autres ne suivent vraiment pas.
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L'Afrique doit exister lors des compétitions internationales de tennis. Lors des tournois majeurs, les Africains doivent être réguliers et imposants. Ils doivent aligner de belles prestations et rester au top sur une longue durée.
Que faire pour y arriver ? La réponse à cette question a été donnée par Hugues-Henry Ngouélondélé 1er Vice-président de la Fecoten et promoteurs des compétions ITF world tennis tour Juniors (J30), Men’s world tennis tour (M25) et ATP challenger tour. « Pour moi, il est important de renforcer l’accompagnement et la formation des joueurs comme des coachs tout en mobilisant des ressources financières à la hauteur des ambitions du secteur. Prenons l’exemple de mon pays, la République du Congo où malheureusement le tennis est une discipline qui reste méconnue du grand public. Du coup très peu de jeunes congolais(es) rêvent de devenir des tennismen professionnels », a-t-il déploré.
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Pour remédier au manque de résultats chez les Seniors, des actes palpables ont été posés : « C’est en partie la raison pour laquelle nous organisons depuis 3 ans des compétitions internationales ITF (Juniors et futurs ) ATP challenger, pour les faire rêver, valoriser cette discipline et tester le niveau de nos joueurs. Au-delà des tournois internationaux, il serait aussi intéressant d’organiser des compétitions au niveau national avec les différents clubs et les jeunes licenciés, pour qu’ils soient constamment en activité. »
Par exemple au Congo, la Fédération de tennis a réussi à décrocher un partenariat avec son homologue de la France. « C’est dans cette optique que nous avons engagés des discussions avec la FFT, la Fédération Française de Tennis, pour des jumelages. L’idée sera de permettre à nos joueurs de bénéficier d’un accompagnement et d’une formation avec un club français mais aussi de favoriser un réel transfert de compétences avec nos coachs qui ne sont pas tous au niveau. Le tennis évolue sans cesse et nos coachs n’ont pas tout le temps la possibilité de se former pour transmettre correctement leur savoir-faire aux jeunes joueurs », a-t-il révélé.
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Bien que les défis soient énormes, Hugues-Henry Ngouélondélé reste optimiste pour l'avenir. « À noter que nous avons la chance d’avoir de belles installations et infrastructures sportives qu’on devrait mettre à la disposition des jeunes pour leur permettre d’exercer ce sport. Enfin rappelons comme nous le savons tous, que nous avons la chance de compter sur une jeunesse dynamique, passionnée de sport et pleine de volonté. Tous les ingrédients sont là pour viser l’excellence. J’y crois profondément, même si cela demandera du temps, de la persévérance et un engagement total pour atteindre nos objectifs », a-t-il conclu.