Angella Okutoyi est entrée dans l'histoire à Wimbledon. Elle est en effet devenue la première Kényane à remporter un tournoi de Grand Chelem en double (junior). Depuis, la joueuse de 18 ans est une icône et une source d'inspiration dans son pays.
Le Kenya est connu pour ses coureurs de fond qui dominent l’athlétisme mondial. Mais ce pays d’Afrique de l’Est s’illustre dans une autre discipline : le tennis. Et Angella Okutoyi est la sensation kényane. Elle est entrée dans l’histoire en devenant la première joueuse de son pays à remporter le tournoi de Wimbledon, en double (junior). Avec sa coéquipière néerlandaise Rose Marie Nijkamp, elles ont battu le duo canadien Kayla Cross-Victoria Mboko 3-6, 6-4 (11-9).
Depuis son titre sur le gazon londonien, c’est l’extase au Kenya. «Ce que nous disons à l'Afrique, c'est que les tambours battent pour Angella», s’est exclamée Wanjiru Mbugua-Karani, secrétaire général de Tennis Kenya à ITF.com. Elle ajoute. « Je peux vous dire tout de suite que nous ne recevons pas de flux en direct au Kenya, mais tout le monde aura suivi le match d'Angella Okutoyi sur les scores en direct. Des joueurs d'autres sports aux représentants du gouvernement, le Kenya suit Angella»,.
History has been made 🇰🇪!
Angella Okutoyi 🇰🇪 and Rose Marie Nijkamp 🇳🇱 win the Girls's Doubles final making Angella the FIRST Kenyan player to win a Grand Slam!#Wimbledon | @tennis_kenya pic.twitter.com/gISp6njiua
— ITF (@ITFTennis) July 9, 2022
La jeune kényane de 18 ans s’est révélée au grand public de son pays lors de l’Open d’Australie où elle a atteint le troisième tour en simple en junior. Depuis, c’est la ruée des enfants sur les courts de tennis. «Les médias m'ont beaucoup aidé. Depuis ce temps en Australie, beaucoup de gens ont commencé à me reconnaître. Ce qui a toujours été un rêve pour moi et mon pays. J'ai inspiré beaucoup de joueurs au Kenya maintenant. Beaucoup de gens veulent jouer», a déclaré Okutoyi.
Okutoyi a pu réaliser ces performances grâce au programme de développement des joueurs du Grand Chelem de la Fédération internationale de tennis (ITF), qui cible les joueurs talentueux des pays en développement. Avec l'aide de Tennis Kenya, l'ITF a assuré l'entraînement et a financé le voyage d'Okutoyi à Paris pour Roland-Garros qui s'est terminé par une défaite en simple au premier tour. À Wimbledon, elle a été la première fille kenyane à apparaître depuis Susan Wakhungu en 1978. La Tunisienne Ons Jabeur a également bénéficié du programme de l’ITF.
Angela Okutoyi gets a heroic welcome from Sports CS Amina Mohamed and fans after becoming the first Kenyan to win at the Wimbledon finals pic.twitter.com/tLW3mhekHV
— TeamKenya.co.ke (@TeamKenyaKE) July 12, 2022
