La Guinée va prendre part du 23 au 25 février aux éliminatoires de l’Afrobasket 2025. Elle est logée dans le groupe E en compagnie du Kenya, de l'Angola, le pays le plus titré, et de la Tunisie double championne en titre. Malgré une préparation difficile, le Syli basket compte jouer les trouble-fêtes pour atteindre les phases finales de la compétition.
De notre correspondant en Guinée
Quart de finaliste du dernier Afrobasket au Rwanda en 2021, la Guinée a rallié Monastir (Tunisie) pour la première fenêtre des éliminatoires de l'Afrobasket 2025. La sélection guinéenne, constituée de joueurs pour la plupart évoluant à l’étranger, espère décrocher un ticket qualificatif pour le tournoi final. Du côté de la Fédération guinéenne de basket-ball, on se dit prêt à en découdre. « Aujourd’hui, on rencontre l’Angola qui était mondialiste et la Tunisie qui est l’une des meilleures du continent depuis quelques années et qui avait pris part aux Jeux Olympiques. On va aborder ces matchs avec tout le sérieux possible », promet Oumar Camara Sampil, le secrétaire général de la Feguibasket.
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Pour espérer atteindre ses objectifs de phase finale de l’Afrobasket en 2025, il faudra venir à bout du Kenya, de l’Angola avec ses 11 titres ou encore de la Tunisie double championne en titre. Huitième du dernier Afrobasket, la Guinée n’est plus ce petit Poucet. Au fil du temps, la sélection a mûri et gagné en expérience. Lors du dernier afrobasket, le Syli basket a échoué aux portes du dernier carré. Un résultat qui permet à la Guinée d’espérer mieux lors de ces éliminatoires.
Un nouveau statut à assumer
Pour le secrétaire général de la Fédération guinéenne de basket-ball, c’est un statut assumé. « Maintenant la Guinée est attendue. On ne peut plus faire la surprise et se définir comme un petit Poucet. Ce n’est plus l’équipe qui arrivait sur la pointe des pieds. On a un vécu maintenant », lance d’emblée Oumar Camara Sampil. Et de poursuivre : « On a la chance d’avoir des joueurs expérimentés qui depuis 3 ou 4 ans viennent en sélection. Et des joueurs de grande qualité évoluant au haut niveau en Europe notamment comme Alpha Diallo avec l’AS Monaco, Shannon Evans, Abdoulaye Sy.. On espère réaliser des choses intéressantes. La récupération sera importante. On compte beaucoup sur notre staff pour faire du bon boulot et être au top. »
Pour ces éliminatoires, la Guinée peut compter sur des joueurs de haut niveau. Le capitaine Cédric Mansaré qui était aussi absent de la dernière fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde est de retour. Ce dernier ne cache pas ses ambitions. « Cette qualification nous tient à cœur, on se doit d’avoir la chance de participer à cet Afrobasket 2025. J’aime ce genre de match. On va tout faire pour se qualifier et être à la compétition », promet le capitaine. Grand artisan de la qualification de la Guinée à cette compétition 38 ans après sa dernière participation, ce dernier se veut plus ambitieux. « L’Angola et la Tunisie restent des tops nations africaines. On va pouvoir se tester contre ces grosses équipes. On a une très bonne équipe maintenant on va faire en sorte que tout se passe bien, sur et en dehors du terrain. Je pense qu’on est plus armé qu’avant. Le basket évolue d’année en année et je pense qu’on à nos ambitions et on va jouer à fond avec nos armes », rassure Cédric Mansaré.
Une préparation loin d'être idéale
Malgré un contexte financier difficile, marqué notamment par le limogeage gouvernement guinéen, la délégation guinéenne a rejoint la Tunisie pour ces éliminatoires. Pour le secrétaire général de la fédération guinéenne de basket-ball, de nombreux soucis ont entravé la bonne préparation du l’équipe guinéenne. « Etant donné qu’on a eu du mal à regrouper des joueurs avant, vu la situation du ministère des Sports et de celle de la fédération, on est resté sur la fenêtre FIBA. On a mobilisé les joueurs à partir du 21 février. Donc on aura que deux jours d’entraînements collectifs. Ça limite notre cohésion de groupe. C’est le vécu de ce groupe qui n’a pas eu trop de temps pour s’entraîner ensemble », regrette Oumar Camara Sampil. Pas pour autant un motif de découragement. Pour ce responsable, en dépit de cette contexte, le Syli est mieux armé pour relever le défi. « En sachant toutes les difficultés dans notre environnement au pays, les joueurs viennent porter le maillot. C’est fort de la part des joueurs de venir pour le drapeau », loue le secrétaire général de la Feguibasket.
Pour son entrée en lice dans ces qualifications à l'Afrobasket 2025, la Guinée affronte l’Angola ce vendredi 23 février avant de défier respectivement la Tunisie, et le Kenya lors de l’ultime match de cette fenêtre. Le Syli basket va tenter d’engranger le maximum de points avant la fenêtre retour prévue dans une année. Face à une équipe angolaise qu’elle n’a jamais battue, la tâche s’annonce ardue pour le Syli basket.