CAIRE (EGYPTE) - En conférence de presse ce samedi, le président de la Basketball Africa League se dit optimiste pour le bon déroulement de la Conférence Nil. Amadou Gallo Fall a aussi évoqué l’importance des infrastructures sportives dans le développement de la Ligue, du basket et particulièrement des pays. Il estime cependant que le format à 12 équipes permet d’avoir plus de qualité dans le jeu malgré la forte demande.
De notre envoyé spécial au Caire (Egypte)
A quelques heures du démarrage de la Conférence Nil, ce samedi 9 avril à 18h GMT, peut-on dire que tout est fin prêt pour le bon déroulement des compétitions ?
Cela fait un moment que nous travaillons sur le projet. Nous avons effectué plusieurs voyages au Caire depuis décembre et nos équipes étaient là avant la fin de la Conférence Sahara. Tout est fin prêt et on espère avoir une bonne compétition. Tout le monde a eu échos de ce qui s’est passé à Dakar. Cette Conférence Nil va émuler et on va voir un produit que les fans peuvent apprécier. La BAL est un moyen de connecter l’Afrique avec le reste du monde. C’est une opportunité pour les jeunes basketteurs de montrer leur talent et de vivre de leur passion en restant sur le continent. On s’attend à de belles rencontres de basket avec ces six équipes. Tenant du titre, le Zamalek fera face à Cobra Sport, Cape Town Tigers, Forces Armées et Police, Espoir Fukash et Petro Luanda. C’est l’occasion de remercier la FIBA, notre partenaire. Ensemble, nous allons construire la meilleure ligue de basket au monde.
Aujourd’hui, on a des infrastructures de qualité en Afrique. On peut citer Kigali Arena, Dakar Arena ou Hassan Moustafa Sports Hall. Cela contribue au développement du basket et de la qualité du jeu. La BAL est à sa deuxième saison et on sent de plus en plus l’engouement autour de la Ligue. Mais ce qui nous a poussés à aller vers ce format ce sont les limites en termes d’infrastructures. Nous organisons dans les pays où les infrastructures de classe mondiale existent. Je pense qu’il y aura des progrès au fur et à mesure. On commence même à le sentir. On a beaucoup d’échos par rapport à d’autres pays qui mettent en place des infrastructures sportives modernes. Ce ne sont pas des salles de basket mais des complexes multifonctionnels qui vont contribuer dans le PIB de ces pays.
Douze équipes sur cinquante pays en Afrique, pensez-vous augmenter le nombre de participants aux compétitions de la BAL dans les années à venir ?
Nous n’avons pas de limites et je le dis souvent. Nous avons de grosses ambitions pour cette Ligue. Je pense que nous sommes sur le bon format. Il faut travailler méthodiquement et continuer à parfaire le modèle. La demande est forte et on a de quoi passer à 24 équipes. Mais on va rester sur ce format pour le moment. L’objectif est d’avoir une compétition relevée et c’est le cas depuis le début.
Toutes les équipes doivent être prêtes. On ne va pas sous-estimer une équipe. Ce ne sont pas les équipes nationales qui jouent. On a des clubs qui ont la flexibilité de se renforcer en prenant des joueurs divers horizons. Il faut noter que la BAL donne une subvention aux équipes pour recruter des joueurs et se préparer. Je pense que toutes les équipes se valent. Le Sud Soudan a montré qu’il n’y a plus de petite équipe. Ils (les Sud-Soudanais) ont gagné tous leurs matchs lors des éliminatoires de la Coupe du monde à Dakar.
Cette année, on a décidé d’étendre la BAL sur trois villes, Dakar, Caire et Kigali. On avait réduit le format en 2021 à cause du Covid-19. Les équipes étaient dans des bulles et il y avait des chambres individuelles pour tout le monde. Pour cette deuxième saison, il y a moins de restriction car la pandémie est mieux maitrisée. Mais on reste vigilants et toutes les mesures sont prises pour veiller à la santé des joueurs. On espère que tout se déroulera parfaitement.
Victor BAGAYOKO