Porte-drapeau de la Côte d'Ivoire aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Marie-Josée Ta Lou-Smith a connu une fin de JO malheureuse en se blessant en finale du 100m féminin. Une blessure venue plombée une saison aboutie de la sprinteuse qui ambitionnait de décrocher enfin une médaille. Un rendez-vous manqué qui n'a rien enlevé l'envie de l'Ivoirienne de 35 ans, qui s'est relancée en Diamond League avec une 3ème place à Bruxelles.
Interrogée à l'issue de la course sur son absence de la série-documentaire « Sprint », diffusée depuis le 2 juillet 2024 par Netflix et mettant en avant les meilleurs sprinteurs et sprinteuses de la planète, Ta Lou-Smith a réglé ses comptes avec la société américaine, qui l'a coupée au montage faisant la part belle à ses rivales américaines et jamaïcaines. « Je me sens méprisée parce que lorsque vous dites que vous allez faire une série sur les personnes les plus rapides du monde, vous devez montrer toutes les personnes, pas seulement celles qui gagnent. Parce que l’athlétisme, ce n’est pas seulement gagner, c’est aussi des personnes qui surmontent différentes situations, bonnes ou mauvaises », a-t-elle d'abord lancé, répondant au micro de The Inside Lane.
Et de poursuivre : « Je détiens le record d’Afrique, je mérite le respect. En Afrique, des personnes me voient comme un modèle. Ce que je leur montre n’est pas toujours une médaille gagnée, parce que comme je leur dis, quand j’ai commencé l’athlétisme, je ne gagnais pas, les gens me battaient (...) C’est grâce à mon travail acharné, aux sacrifices que je fais, c’est ce qui m’a permis d’arriver là où je suis. Alors si vous voulez montrer uniquement ceux qui gagnent, alors quel est l’intérêt ? » Un coup de gueule largement relayé, de nombreux amateurs d'athlétisme et téléspectateurs du programme n'ayant pas compris son absence.
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