C'est devenu une habitude ces dernières saisons en Ligue 1. A chaque journée de lutte contre l'homophobie, les clubs préparent un maillot spécial, frappé du drapeau arc-en-ciel, que les joueurs doivent porter. C'était le cas à l'occasion de la 34ème et dernière journée de Ligue 1 ce dimanche. Et comme souvent ces dernières saisons, la polémique est née de joueurs refusant de voir leur image être associé à ce combat. Si l'Egyptien de Nantes, Mostafa Mohamed a lui refusé de porter ce maillot et n'a pas été retenu dans le groupe par son entraîneur, Antoine Kombouaré, Mohamed Camara s'est lui illustré d'une autre manière.
Alors que son club de Monaco affrontait les Canaris justement (victoire 4-0), l'international malien a défrayé la chronique. D'abord en refusant de poser avec tous les autres joueurs et officiels pour la photo collective afin de marquer leur soutien à la lutte contre l'homophobie. Ensuite en masquant les logos de la lutte contre l'homophobie et celui de la Ligue avec les motifs arc-en-ciel sur son maillot avec des scotchs. Une attitude qui a très vite créé un tollé sur la toile, de nombreux internautes déplorant son geste, assimilé à un manque de tolérance et un cautionnement de l'homophobie.
Son club de Monaco ainsi que les arbitres du match ont aussi été indexés pour l'avoir laissé jouer avec un maillot modifié de la sorte. Mais l'affaire n'en est pas resté là puisque la classe politique a fini par s'immiscer dans cette affaire. La ministre des Sports française, Amélie Oudéa-Castéra a condamné le geste et appelé à des sanctions. « Je trouve que c'est un comportement inadmissible et doit faire l'objet de sanctions les plus fermes contre le joueur, mais aussi contre le club qui l'a laissé faire », a-telle fait savoir sur les ondes de la radio RTL. La Ligue de football a été saisie et pourrait prendre des sanctions à l'encontre de Mohamed Camara.
