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Le milieu de terrain guinéen du Havre Abdoulaye Touré est un des joueurs les plus expérimentés de Ligue 1 avec 155 matchs disputés. Mais son parcours depuis son plus jeune âge n’a pas été un long fleuve tranquille. Le joueur s’est ouvert sur son parcours parsemé d’embûches au quotidien français L’Equipe. Il lui a été détecté un problème cardiaque à son plus jeune âge. Après son 1er match en Ligue 1, il a dû rester 2 ans pour rejouer au même niveau. La faute à une suspension qu’il avait ignorée et qui avait coûté 3 points à Nantes. « Cette histoire m’a desservi, car d’autres pensaient aussi que j’étais fautif. J’en ai bavé », confesse-t-il. Le joueur a aussi subi une mise à l'écart avec Nantes son club formateur. Il a intégré le loft au Genoa, pour le pousser au départ. Touré a aussi souffert de la disparition d’Emiliano Salah dont il était proche à Nantes.
Le joueur a en outre subi une terrible agression. « Ce sont les guerres de quartier, ils ne savaient pas que c’était moi. En novembre 2014 (le 17), je sors d’un gymnase de Malakoff. J’arrive à ma voiture, quelqu’un se gare derrière moi et je suis bloqué. Une trentaine de mecs arrivent, armés jusqu’aux dents. Battes de baseball, marteaux, gaz lacrymogènes. Je suis seul. On casse mes vitres, on gaze ma voiture. Ça dure entre 15 et 30 secondes, mais c’est immense. Mon seul réflexe est de me protéger et, pour éviter qu’ils ouvrent la porte, je sors ma jambe comme ça (il mime des coups, jambe tendue). Quand ils partent, mon jogging est tout déchiré, je n’arrive pas trop à ouvrir les yeux, car j’ai du gaz partout. À l’hôpital, on me pose quatre points de suture : j’ai pris 4-5 coups de marteau, dont un qui m’a ouvert la cuisse. Je n’ai pas dormi de la nuit. Je me suis refait la scène un milliard de fois. Si j’ai eu peur d’y rester ? Oui. Tu n’es pas un super-héros. Trente mecs face à toi, logiquement, c’est minimum l’hôpital », a-t-il témoigné.
https://twitter.com/bleuloireocean/status/1728757159671017694
