Secouée par un conflit ouvert avec les joueurs de la sélection, dont le dernier épisode en date est la convocation du capitaine Hamari Traoré à une audition, la Fédération malienne de football est sous le feu des critiques. La gestion opaque de l'instance est notamment pointée du doigt et serait la raison de la défiance des joueurs de la sélection nationale. Invité d'un Space organisé par Sport News Africa, Brahim Thiam est revenu sur cette situation.
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L'occasion pour l'ancien international malien d'évoquer notamment le cas des primes qui sont destinées aux joueurs et comment certaines pratiques ont toujours lieu. « De par mon expérience, lorsque l'on recevait des primes, elles sortaient du ministère des Finances et tout était signé. On avait un responsable qui nous ramenait les primes. On savait à l'avance combien de joueurs venaient (en sélection, ndlr) et combien de primes il fallait sortir. Elles nous étaient distribuées », a d'abord rappelé Brahim Thiam, avant de poursuivre : « Maintenant est-ce que quand il y avait une liste de 25 joueurs et qu'on ne distribuait que 22 primes, il en restaient trois qui partaient dans la nature, ça aussi c'était une possibilité. »
L'ancien défenseur a aussi mis en lumière le manque de transparence autour de certains contrats signés par la Femafoot, notamment celui de l'équipementier. « Lors d'une des dernières assemblée générale à la Femafoot, d'ailleurs les comptes n'avaient pas été approuvés car il y avait des sommes qui étaient injustifiées et injustifiables. Y compris des montants qui avaient disparu. Ou alors comme l'a fait passer Omar Touré dans un rapport de l'audit financier de la Femafoot, on nous dit que Airness versait de l'argent à la Femafoot sur 2023 et 2022. Pourtant la case était vide. Pourquoi ? », s'est-il interrogé.
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Et alors que le Mali a conclu la trêve internationale du mois de juin par un match nul face à Madagascar, le déplacement des Aigles à Johannesburg a été entaché par de nombreux couacs qui ont conduit l'équipe à arriver sur place quelques heures seulement avant le coup d'envoi. Mais les choses n'en sont pas restées là, puisqu'après la rencontre, certains joueurs ont payé leurs billets de leur poche, afin de pouvoir rentrer en club ou chez eux. « Comment ça se fait par exemple que Falaye Sacko, Adama Traoré et Mamadou Fofana ont payé chacun plus de 1200 euros leur billet retour ? Comment c'est possible ? Il faut juste m'expliquer. », a détaillé Brahim Thiam, qui appelle à un changement dans la gestion de l'instance.
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