La Rwandaise Salima Mukansanga est entrée dans l’histoire de la CAN le 18 janvier. Elle est en effet la première femme à officier un match de Coupe d’Afrique des nations. Elle n’était pas la seule. Puisque la Marocaine Bouchra Karboubi était au niveau de la VAR. En conférence de presse ce vendredi, les deux femmes sont revenues sur cette belle expérience.
La Rwandaise Salima Mukansanga est à jamais la première. Elle a en effet officié lors de la rencontre Zimbabwe-Guinée comptant pour la dernière journée de la poule B de la CAN 2021. Une première dans l’histoire de la compétition. Et l'arbitre salue la belle initiative de la CAF d’inclure de plus en plus les femmes. « Cela fait 12 ans que j’officie, je suis une arbitre professionnelle, merci à la CAF et à la FIFA de m’avoir permis de vivre de cette passion. Ce fut un honneur d’avoir été la première femme à officier sur un match lors d’une phase finale de Coupe d’Afrique des nations seniors. Je n’ai pas de mot pour dire ma fierté. Ce fut de grands moments et j’espère que beaucoup de filles et de femmes vont profiter de ce moment pour venir vivre leur passion », s’exclame la Rwandaise de 33 ans en conférence de presse.
Après avoir brillamment arbitré cette rencontre, elle a été acclamée par la foule. Mais pour Salima Mukansanga, elle n’a fait que son travail. « Je n’ai rien inventé, je n’ai fait que siffler comme lors des compétitions, à la Coupe du monde féminine en France et au tournoi des Jeux olympiques de Tokyo. Nous sommes des arbitres même s’il est vrai que nous ne pouvons pas courir aussi vite que les hommes, notre objectif reste de respecter et de faire respecter les lois du jeu. Nous sommes formés pour siffler aussi bien et être proches des actions. Les mêmes règles s’imposent à tout le monde. »
Salima Mukansanga n’était pas la seule femme présente lors de cette rencontre. Puisque la Marocaine Bouchra Karboubi était aux commandes à la VAR. Une belle expérience pour cette policière et mère de famille. « Je suis fière d’avoir officié au cours de cette rencontre en tant que VAR assistant. C’est une belle expérience et j’espère que des femmes africaines et aussi dans le monde arabe peuvent suivre et vivre de leur passion. »
Malgré les obstacles, Karboubi encourage les femmes arabes à vivre leur passion. « Ce n’est jamais facile en tant que femme arabe mais le plus important, c’est de vivre ma passion. J’ai déjà eu l’occasion d’officier sur un match de préparation entre deux sélections A, Gabon et Sierra Leone. Ce fut une belle expérience. Au niveau de la VAR, nous intervenons sur certains faits de jeu pour aider les arbitres à prendre la bonne décision. Oui je travaille tous les jours pour m’améliorer et j’appelle les femmes à venir vivre leur passion .»
Amy WANE