Mécontents de la gestion de leurs inscriptions aux Grands Prix de taekwondo par la Fédération ivoirienne, Cheick Sallah Cissé et Ruth Gbagbi en appellent au comité national olympique de Côte d'Ivoire. Les deux tireurs craignent de manquer les qualifications pour les JO de Paris 2024 en raison d'une mauvaise gestion administrative de la part de l'instance.
Tous deux médaillés lors des Jeux Olympiques de 2016, Cheick Sallah Cissé et Ruth Gbagbi ne sont plus en bons termes avec la Fédération ivoirienne de taekwondo. Si les deux tireurs et leur instance ont longtemps été sur la même longueur d'ondes, les relations sont désormais pour le moins tendues. La raison, les deux athlètes accusent leur fédération de tutelle de ne pas avoir validé leur inscription à plusieurs Grands Prix, alors que ces épreuves leur apportent des points en vue d'une qualification pour les JO de Paris 2024. Ils ont saisi le Comité national olympique de Côte d'Ivoire dans un courrier officiel.
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« Selon le règlement de la World taekwondo, la Fédération ivoirienne de taekwondo doit accepter notre invitation au Grand prix et confirmer notre participation. Or, malgré de nombreuses relances et tentatives afin de m’assurer que la fédération confirme ma participation, elle a failli à son obligation et je me retrouve ainsi que Cheick Cissé, exclue du Grand prix de Taiyuan, en octobre », indique notamment Gbagbi dans son courrier relayé par Frat-matin. Et pour ne rien arranger, la double médaillée olympique avait déjà manqué deux rendez-vous : celui de Manchester en raison d'un souci de visa, et celui de Rome en raison d'un problème administratif. Les deux fois, la Fédération ivoirienne de taekwondo a été pointée du doigt.
« Les Grands prix étant des compétitions qualificatives, mon exclusion de trois compétitions cette saison a fortement impacté mon classement mondial. Ainsi, mon espoir reposait sur les deux dernières compétitions restantes, soit Paris et Taiyuan, alors je me retrouve complètement désemparée par la situation », souligne Ruth Gbagbi. Même son de cloche pour son homologue Cheick Sallah Cissé. « En tant que numéro un mondial à un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, il est primordial pour moi de participer à toutes les compétitions majeures afin de non seulement maintenir mon rang et surtout de me qualifier directement dans le top 5 », a-t-il fait savoir.
L'Ivoirien a dernièrement manqué le Grand Prix de Taiyan et pointe du doigt la Fédération ivoirienne, qui là aussi aurait reçu la liste afin de l'inscrire, mais n'aurait pas fait les démarches nécessaires. Face à cette situation ils en appellent donc au Comité national olympique afin de rectifier le tir, sous peine de manquer leurs dernières chances de disputer les Grands Prix et d'être présents au rendez-vous parisien de 2024.
