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1984, quand la Côte d’Ivoire organisait sa première CAN

La Côte d’Ivoire organise la Coupe d'Afrique des Nations 2023 en janvier 2024 soit 40 ans après la dernière sur le sol ivoirien. De quoi raviver de vifs souvenirs dans l'esprit de certains footballeurs qui ont fait partie de cette épopée.

Tchétché Aimé, numéro 9, était un défenseur intraitable à la CAN 1984
Tchétché Aimé, numéro 9, était un défenseur intraitable

Tchétché Aimé dit «Gallego» fait partie de la génération 1984. L'ancien défenseur central de l'Africa Sports a encore en mémoire le match d'ouverture de la CAN 1984, la première organisée par son pays. Les images de cette rencontre qui devait lancer le tournoi des Éléphants face à leur public lui reviennent comme un hoquet chaque fois qu'il y pense.

« Le match qui a indéniablement marqué ma carrière et est encore gravé dans mon esprit et mon cœur à l'encre indélébile. C'est le match d'ouverture de la CAN 1984 à domicile. Les souvenirs sont loin mais je vais vous raconter ceux qui me restent encore de cette journée particulière du 4 mars 1984 », raconte la légende ivoirienne.

«C’était la folie à la sortie de notre hôtel»

«Il ne fallait pas se louper face au Togo lors de ce premier match. Nous étions gonflés à bloc. L'équipe s'était préparée depuis des semaines. Nous étions au Golf Hôtel à Abidjan. Je me rappelle de la sortie de l'hôtel pour aller au Stade Félix Houphouët-Boigny. C'était de la folie avec des haies de fans sur notre chemin. Mais la foule au départ n'était rien à côté de celle qui était présente dans l'enceinte du Stade. Il y a avait au moins 50 mille personnes qui nous attendaient. C’était impensable de se louper», se remémore l'actuel consultant pour la télévision nationale.

Avec un Onze constitué des meilleurs joueurs locaux de l'époque et de seulement quelques professionnels, la consigne était claire. «Nous devions gagner ce premier match. Que ce soit le président de la République, le ministre des Sports et le coach, le langage était le même. Il fallait gagner pour non seulement pour bien rentrer dans la compétition mais aussi faire honneur au pays qui organisait un tel évènement pour la première fois de son histoire».

«L’enjeu nous a très vite crispés»

Pour le ‘’Onze’’ de départ de la Côte d’Ivoire dans ce match d’ouverture de sa CAN 1984, il y avait Koffi Kouadio, Tchétché Aimé lui-même, François Monguehi, Emile Gnahoré, Adjoukoua Gaston, Gadji Celi, Miézan Pascal, Tia Koffi, Désiré Sikely, Jean-Michel Guédé et bien sûr le fameux Youssouf Falikou Fofana. «Nous avions une énorme pression face à Yaovi Assogba, Rafiou Moutairou et leurs partenaires togolais. L'enjeu nous a très vite crispés. Les 20 premières minutes ont été étouffantes. Les supporters poussaient à fond et nous n'arrivions pas à trouver la faille. Heureusement, les choses se sont décantées peu avant la demi-heure de jeu. Tia Koffi a trouvé le chemin des filets (1-0, 27e mn, Ndlr) et cela nous a aidés à aller à la pause avec une avance d'un but».

«C’était l’hystérie totale à Félicia»

Au retour des vestiaires, Youssouf Fofana (2-0, 62e) et Michel Goba, entré en cours de jeu, ont corsé l'addition (3-0,75e). «C'était l'hystérie totale dans la bonbonnière de ce Stade surnommé "le Felicia" », confie avec émotion Tchétché.

Cependant, cette victoire a été la seule éclaircie dans la compétition pour les pachydermes. Les Eléphants perdront 2-1 face à l’Egypte lors de la 2e journée, après avoir pourtant ouvert le score à la 53e par Miézan. Mais le grand Taher Abouzaid, futur meilleur buteur de la compétition (4 buts), mettra un doublé pour faire gagner les Pharaons. Et pour la dernière journée, le Cameroun  de Roger Milla sera sans pitié avec les Eléphants, battus 2-0. Les Lions indomptables gagneront d'ailleurs la CAN 1984, quelques jours plus tard, et seront sacrés champions d’Afrique pour la première de leur histoire.

«Malheureusement, la suite de la compétition n'a pas été fameuse. Dans une poule A avec l'Egypte et le Cameroun, la pression a fini par annihiler notre envie de bien faire. Nous avons fini 3e derrière les Egyptiens et les Camerounais. C'était douloureux mais le souvenir de la ferveur populaire et de la victoire avec panache lors de notre entrée en lice m'a fait oublier cette triste déconvenue au final.», a-t-il conclu son récit en souhaitant que la nouvelle génération fasse mieux dans six mois.

Sanh Séverin

 

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